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Nouvelles

La réplique de la grotte Cosquer, un « Lascaux sous-marin », s’ouvre au public samedi à Marseille


Depuis l’annonce en 1991 de la découverte de la grotte Cosquer – datant de plus de 30 000 ans – au fond des calanques de Marseille, l’idée d’en faire une reproduction pour un large public a rapidement germé. Mais il a fallu attendre 2016 pour que la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur décide de l’installer à la Villa Méditerranée, un bâtiment moderne mais désaffecté, idéalement situé à côté du Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, au cœur de la deuxième ville de France.

Samedi 4 juin, après deux ans et demi de travaux, la société Kléber-Rossillon, choisie pour conduire et gérer ce projet de 23 millions d’euros, ouvrira au grand public le troisième exemplaire d’une grotte préhistorique en France après celles de Lascaux. en Dordogne et Chauvet en Ardèche qu’elle avait déjà réalisées. « Notre volonté était de faire découvrir à un large public ce lieu inaccessible mais aussi de préserver un patrimoine voué à disparaître par la montée de la mer »ont expliqué les promoteurs du projet « Cosquer Méditerranée ».

FRANCE 2

C’est en 1985 qu’Henri Cosquer, 72 ans, plongeur autonome et animateur d’une école de plongée en Méditerranée, raconte être tombé par hasard, à 37 mètres de profondeur, à l’entrée de la grotte qui porte aujourd’hui son nom. Sur ses parois émergées, un spectacle inoubliable l’attendait : la représentation de 229 figures de 13 espèces animales, chevaux, bouquetins, bovins, cerfs, bisons, antilopes saïgas mais aussi phoques, manchots, poissons, jamais vus dans d’autres grottes préhistoriques. déjà découvert.

« Le résultat est fabuleux. On voit mieux les dessins que dans la vraie grotte » s’est enthousiasmé Henri Cosquer jeudi après une visite de presse. « Si l’homme de Cro-Magnon pouvait revenir il dirait : vous les hommes, vous arrivez maintenant à déplacer les rochers et à les mettre dans le bon sens pour que nous puissions voir clairement nos peintures », il s’est amusé.

Le plongeur professionnel français Henri Cosquer, découvreur de la grotte sous-marine Cosquer en 1985 dans les Calanques de Marseille, pose dans la réplique de la grotte Cosquer dans le cadre du projet "Cosquer Méditerranée", le 1er juin 2022 à Marseille, dans le sud de la France. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Si jeudi tout n’était pas encore au point mort – une passerelle non livrée, des ouvriers mobilisés pour les derniers travaux, un programme informatique à régler – la patronne Geneviève Rossillon s’est voulue confiante pour le jour J, se disant en même temps « impatient et stressé ». Dans le bassin entourant le bâtiment, la réplique du bateau d’Henri Coquer, le « Cro-Magnon », est bien arrivée.

A l’entrée du site, après être passé devant la reconstitution d’un club de plongée et celle du café « Le France », quartier général des plongeurs de Cassis, un audio-guide en six langues est remis aux visiteurs. Un ascenseur transformé en cabine de plongée avec des images marines dans des hublots, descend au sous-sol, sous le niveau de la mer, où les curieux embarquent par six dans un véhicule d’exploration pour une visite de 35 mn et 220 mètres de parcours à travers la grotte reconstituée.

Une réplique de la grotte Cosquer de la Villa Méditerranée est photographiée à Marseille, dans le sud de la France, le jeudi 2 juin 2022. (DANIEL COLE/AP/SIPA/SIPA)

Bercés par la voix du comédien Philippe Caubère, sur une histoire du préhistorien Thierry Félix, les visiteurs glissent en silence dans un jardin minéral reconstitué avec ses stalactites, ses effets mouillés, ses transparences, sa patine et ses bassins d’eau reflétant la roche. Les principaux panneaux de la grotte, copiés par des artistes plasticiens, se succèdent sous des faisceaux de lumière : « La plage » (porte d’entrée à la découverte), « le panneau des chevaux », « les animaux marins », « le grand puits » avec ses mains noires et « le signe du bison » et ses mains rouges.

Un des animaux peints sur les parois de la grotte Cosquer. (PATRICK AVENTURIER/SIPA)

« Si vous ne voyez pas tous les dessins, ce n’est pas grave, ce qui compte c’est l’expérience », juge Gilles Tosselo, artiste plasticien, évoquant la sérénité du lieu, loin des bruits de la ville pourtant si proche. Si l’original de la grotte Cosquer est plus grand que sa réplique, « 1750 m2 de caverne, 100% des parois peintes et 90% des parois gravées seront exposées »assure Laurent Delbos, responsable du site.

La visite se termine au dernier étage du bâtiment par des expositions consacrées à la préhistoire et au réchauffement climatique, dont une projection dynamique illustrant la montée des eaux en rade de Marseille. Quelque 800 000 visiteurs sont attendus la première année, 500 000 les suivantes.

Les gens visitent le musée "Cosquer Méditerranée" le 1er juin 2022 à Marseille, dans le sud de la France, trois jours avant son ouverture. (NICOLAS TUCAT / AFP)



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