la pilule abortive à son tour menacée

Une nouvelle victoire pour les conservateurs et un nouveau revers pour le droit à l’avortement (Avortement) aux Etats-Unis. Vendredi, le Wyoming est devenu le premier État américain à interdire la pilule abortive. Cette mesure intervient au moment où de nombreux opposants à l’avortement cherchent à interdire la pilule abortive sur l’ensemble des Etats-Unis, après la décision de la Cour suprême l’an dernier d’enterrer le droit à l’avortement au niveau fédéral.
Ainsi, une décision à ce sujet est également attendue prochainement au tribunal d’Amarillo au Texas. Un juge fédéral ultraconservateur doit se prononcer sur une éventuelle interdiction fédérale de la mifépristone (RU 486).
Accès limité dans certains états
Cette pilule, la plus utilisée pour l’interruption médicale de grossesse, a été autorisée en 2000 par l’Agence américaine du médicament (FDA). Le juge fédéral du Texas, Matthew Kacsmaryk, pourrait ordonner son retrait du marché à l’échelle nationale.
Les législateurs du Texas envisagent également une proposition qui non seulement interdirait les pilules abortives, mais exigerait également que les fournisseurs d’accès Internet des États bloquent l’accès aux sites où ces pilules sont vendues par correspondance. Depuis que la Cour suprême des Etats-Unis a accordé en juin dernier la liberté de légiférer sur l’avortement dans chaque Etat, une quinzaine d’entre eux ont limité l’accès à la mifépristone en exigeant qu’un médecin la fournisse, selon le centre de recherche Guttmacher Institute qui défend le droit des femmes à se faire avorter.
Si le juge fédéral du Texas décide d’interdire la pilule abortive à l’échelle nationale, les groupes de défense des droits à l’avortement affirment que cela aura un impact aussi important que la décision de la Cour suprême de l’année dernière. Depuis l’annulation de « Roe v. Wade », une quinzaine d’Etats ont décidé d’interdire toute interruption de grossesse sur leur sol.
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