la loi, rien que la loi, mais toute la loi

Il existe un droit de sauvetage en mer, qui ne peut supporter d’exceptions. De ce point de vue, la longue errance duviking de l’océan avant de pouvoir atterrir à Toulon marque une nouvelle page noire pour le respect par l’Europe des droits fondamentaux sur lesquels elle s’est construite. Mais il y a aussi un droit d’entrée et de sortie de résidence. L’Europe doit réussir à faire respecter ce droit, afin que les personnes dont elle n’accepte pas le séjour soient renvoyées dans leur pays. Sinon, on risque l’incompréhension d’une partie croissante des Européens face à un trop plein d’arrivées, une incompréhension qui alimente alors les pires populismes, comme on l’a vu en Italie.
De ce point de vue, la France, qui délivre année après année entre 230 000 et 270 000 titres de séjour, reste un pays d’accueil, quoi qu’en disent certains à gauche. Mais il est vrai que notre pays en particulier est incapable de mettre en œuvre une politique efficace d’expulsion des immigrés illégaux, ce qui se heurte à la mauvaise volonté de plusieurs États d’origine. C’est pourtant la condition pour que la loi s’applique. Et aussi pour que nous ayons les moyens d’offrir aux personnes qui entrent légalement sur notre territoire des conditions d’intégration décentes, qui ne s’apparentent pas à un véritable parcours du combattant.
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