Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
Nouvelles locales

La gauche propose un « choc de la démocratie » pour réécrire les traités

« Il va falloir réformer nos textes, c’est une évidence. L’une des voix de cette réforme est la convocation d’une convention de révision des traités. Il s’agit d’une proposition du Parlement européen et je la soutiens. » Le 9 mai, devant le Parlement européen, Emmanuel Macron semblait déterminé à changer les traités européens. Mais dans quel but ? D’abord et avant tout, celui de changer les règles de décision au sein de l’Union européenne, en mettant notamment fin à la règle de l’unanimité qui requiert l’approbation de tous les États membres. Sur le plan du contenu politique, cette détermination s’arrête là : elle prévoit, a-t-il annoncé pendant la campagne présidentielle, un retour en 2027 aux clous du déficit de 3 % imposé par les traités, une obligation suspendue depuis la crise. du Covid. En 2017, le président de la République avait déjà fait une déclaration d’intention similaire à la Sorbonne, restée lettre morte.

Ses adversaires des Nupes, eux, ne comptent pas s’arrêter là. La coalition veut changer le contenu des politiques européennes en réécrivant les traités. Son programme assure ainsi qu’il veut modifier les règles « incompatible avec (le sien) ambition sociale et écologique ». Elle entend aussi négocier, mais pour obtenir de nouvelles règles harmonisant « d’en haut les droits sociaux et les salaires minima européens pour lutter contre le dumping social ». Mais aussi « mettre fin au pacte de stabilité et de croissance, et abroger les règles budgétaires de 3% de déficit et 60% de dette ». Sortez aussi « L’unanimité en matière fiscale pour supprimer le droit de veto des paradis fiscaux ». En matière d’environnement, les objectifs de cette UE réorientée seraient « réduire les émissions de gaz à effet de serre de 65% d’ici 2030 ». Le rôle de la Banque centrale européenne est aussi dans le viseur de la gauche française. Le programme Nupes prévoit « modifier les missions et les statuts de la BCE pour lui permettre de prêter directement aux Etats et la placer sous contrôle démocratique ». Le but ? « En faire un outil politique au service de l’intérêt général avec des objectifs écologiques et sociaux et non plus uniquement sur l’inflation ». La BCE pourrait ainsi être en mesure de racheter une partie de la dette publique, au-delà du programme d’urgence lié au Covid.

Pour y parvenir, la gauche française aspire à créer « un espace de négociation, d’équilibre des pouvoirs, de coopération à géométrie variable » en convoquant une convention de réécriture des traités qu’elle décrit comme « le choc de la démocratie ». Il serait associé à « forces vives et mouvements populaires du continent », avec les parlements nationaux et européens. Les partis signataires de l’accord de coalition souhaitent en effet construire « alliances et convergences avec les forces politiques qui partagent ces objectifs et la société civile en Europe ». Au sein de l’UE, les rapports de force passeraient également par « coopération renforcée » plusieurs, mais aussi avec les pays tiers qui le souhaitent, notamment en matière fiscale et environnementale.

Diego Chauvet

New Grb1

Toutes les actualités du site n'expriment pas le point de vue du site, mais nous transmettons cette actualité automatiquement et la traduisons grâce à une technologie programmatique sur le site et non à partir d'un éditeur humain.
Bouton retour en haut de la page