« La France n’a pas vocation à être le pays de tout le monde », assure Bardella

Yanis Darras
modifié en
09:02, 28 novembre 2022
Jordan Bardella, président du Rassemblement national et eurodéputé, était l’invité d’Europe 1 ce lundi. Fraîchement élu chef du parti, le conseiller régional d’Ile-de-France est revenu à la direction de l’Ocean Viking, le navire de l’ONG SOS Méditerranée qui a accosté début novembre à Toulon, avec à son bord, 234 migrants.
C’est un navire qui a fait couler beaucoup d’encre. Après deux semaines de mer, le bateau de l’ONG SOS Méditerranée Océan Viking a pu accoster dans le port militaire de Toulon. A son bord, 234 migrants (dont 4 héliportés en urgence avant d’arriver à Toulon) secourus en mer. « C’était une question de vie ou de mort », expliquait mi-novembre sur Europe 1 le ministre des Transports Clément Beaune, soulignant, au même titre que la gauche, qu’il était impensable de laisser mourir des gens en mer.
Une politique migratoire « décidée en mer »
Interrogé sur la question, Jordan Bardella regrette que « la politique d’immigration en France et en Europe ne soit plus décidée à Paris, au ministère de l’Intérieur, mais depuis la mer, par des ONG qui sont des trafiquants d’êtres humains ».
Pour venir en aide à la France face à l’arrivée de ces migrants, onze pays européens ont annoncé qu’ils « prenaient leur part ». L’objectif est de répartir au mieux les nouveaux arrivants sur le sol européen. Mais le président du Rassemblement national, déplore que « le peuple et les Français », ne soient jamais consultés sur le sujet.
Prend exemple sur les autres
« Je pense par principe que la France n’a pas vocation à être le pays de tout le monde, au risque d’être demain et après-demain, le pays de personne. Alors ça prend un tour de vis », prévient le député européen, en prenant l’exemple du Danemark. Le gouvernement social-démocrate du petit pays scandinave est particulièrement dur sur la question migratoire, en limitant par exemple le nombre d’immigrés par arrondissement. Et le pays veut aller plus loin en relocalisant les demandeurs d’asile au Rwanda, à l’image du projet britannique.
« Il y a des pays qui arrivent à contrôler l’immigration. » Car pour le président du Rassemblement national, « l’immigration est l’un des plus grands défis auxquels sera confronté notre continent dans les années à venir. Je rappelle que la démographie africaine va doubler d’ici 2050. Et comme le livre La ruée vers l’Europe par Stephen Smith, c’est probablement ce qui nous attend si nous ne reprenons pas en main notre destin maintenant », conclut Jordan Bardella.
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