Des députés LFI réclament également la création d’une commission d’enquête parlementaire, suite à un article publié sur le site d’investigation Disclose selon lequel le ministère de l’Intérieur aurait eu recours à cette technologie controversée.
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Les réactions se succèdent suite aux révélations du média Divulga. Après le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, c’est au tour du groupe parlementaire France Insoumise (LFI) de s’exprimer sur le recours à la reconnaissance faciale par les forces de l’ordre, annonçant, mardi 21 novembre, qu’il s’agit « en train d’engager des poursuites judiciaires ». Les députés réclament également une commission d’enquête parlementaire, suite à l’article publié par le site d’investigation le 14 novembre, selon lequel la police utilise un logiciel de vidéosurveillance édité par la société israélienne BriefCam, dont une des fonctionnalités permet la reconnaissance faciale.
Mais le sort de cette demande de création d’une commission d’enquête parlementaire est incertain, le groupe LFI ayant déjà utilisé son « dessin correct » annuellement, ce qui lui permet d’obtenir de facto ce type de commission à l’Assemblée. « C’est un énorme scandale »Pourtant, le député LFI, Aurélien Saintoul, a insisté lors de la conférence de presse de son groupe à l’Assemblée, diffusée sur X. Il a souligné que «L’utilisation de ce logiciel de reconnaissance faciale et de surveillance algorithmique contrevient à la loi, qu’il s’agisse du RGPD (règlement général sur la protection des données), de la loi Informatique et Libertés et, plus récemment, de la loi des Jeux Olympiques.« .
Une procédure de contrôle déjà en place
Pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, « Je vous rappelle que nous avons débattu dans notre chambre de la question de la vidéosurveillance algorithmique et que le Parlement avait explicitement décidé d’interdire le recours à la reconnaissance faciale », a insisté le député d’Altos del Sena. Mardi sur France 5, le ministre de l’Intérieur s’est défendu : « Nous utilisons BriefCam comme n’importe quel autre logiciel, mais sous l’autorité d’un magistrat »en faisant valoir que« a (son) connaissance, nous n’utilisons pas la reconnaissance faciale ».
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), l’autorité indépendante chargée de la protection de la vie privée des Français, a annoncé le 15 novembre le lancement d’une « procédure de contrôle » pointant du doigt le ministère de l’Intérieur, après la publication de l’enquête Divulgue.
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