La France bat le Pays de Galles

Le XV de France a terminé le Tournoi des Six Nations par une victoire contre le Pays de Galles (41-28), samedi 18 mars au Stade de France, mais ne peut espérer conserver son titre qu’en cas de sévère défaite de l’Irlande qui affronte l’Angleterre en Dublin avec la possibilité d’obtenir le quatrième Grand Chelem de son histoire.

Soucieux de ne pas connaître la même mésaventure que les Anglais terrassés par un essai français après deux minutes la semaine dernière à Twickenham, les Gallois ont commencé leur match avec ferveur, mettant aussitôt la pression sur les 22 mètres français, avant de marquer, dès la 8e minute, d’un premier essai de George North immédiatement converti par Dan Biggar.

Piqués au vif, les Français répliquent aussitôt avec une longue course de Romain Ntamack à travers les lignes galloises, finalement épaulés par Antoine Dupont qui revient sur Damian Penaud pour aplatir en corner. Thomas Ramos transforme avec un joli coup de pied du bord de la ligne de touche.

20 à 7 à la mi-temps

Le rythme imposé par le Pays de Galles a semblé faire douter les Français pendant les vingt premières minutes, avant de se ressaisir et de corriger leurs erreurs. La domination française dans la mêlée a ensuite poussé les Gallois à l’erreur, deux pénalités inscrites par Ramos aux 26e et 30e minutes permettant à la France de commencer à prendre le terrain.

Face à un XV du Poireau soudain désorganisé, le virevoltant trio Ntamack-Dupont-Ramos a ensuite rapproché les Bleus de la ligne de but galloise avant que Jonathan Danty, servi par Penaud, ne plaque en corner à la 34e minute. Malgré la difficulté, Ramos a converti l’essai. A la mi-temps, la France menait 20-7.

A la relance, des Français dynamiques trouvent rapidement une mêlée dans le 22 mètres gallois. Dupont s’échappe avant que le ballon ne tombe sur le franco-néo-zélandais Uini Antonio qui aplatit à la 44e minute dans l’en-but son premier essai en bleu. Dirigé comme un métronome, Ramos se transforme à nouveau.

Ramos, impeccable du début à la fin

En plein doute, les Gallois ont alors multiplié les espaces, permettant dès la 49e minute à Gaël Fikou de s’immiscer pour marquer un nouvel essai, à nouveau transformé par Ramos qui est alors devenu le meilleur buteur des Bleus dans une édition du Tournoi des Six Nations.

Les Gallois ont néanmoins réagi avec des attaques dangereuses dans la ligne bleue récompensées par un essai de Bradley Roberts à la 56e minute, puis un autre de Tomos Williams à la 66e minute, tous deux convertis par Biggar.

Les Français ont retrouvé leur domination en fin de match, réussissant, malgré une défense héroïque des Gallois dans leurs derniers mètres, à passer un deuxième essai de Penaud à la 77e minute. Ramos, sans faute de bout en bout, convertit une cinquième fois.

Le XV de France n’est plus maître de son destin

Dernière réaction de l’orgueil gallois, Rio Dyer échappe à la ligne la ligne de but française à la dernière minute, permettant au XV du poireau d’arracher également le bonus offensif. Leigh Halfpenny se transforme.

Malgré une prestation un peu plus brouillonne en deuxième période, la France a donc remporté son dernier match officiel avant France-Nouvelle-Zélande qui, le 8 septembre, toujours au Stade de France, marquera l’ouverture de la Coupe du monde. . Grâce au bonus offensif, elle prend aussi pratiquement la tête du tournoi.

Le XV de France n’est pourtant pas maître de son destin et ne peut espérer conserver son titre de l’an dernier qu’à la condition que les Irlandais s’inclinent devant l’Angleterre sans obtenir le bonus défensif. Pourtant, grands favoris, ils jouent pour la victoire, le Grand Chelem et, pour leur demi d’ouverture Jonathan Sexton, le record de points marqués de l’histoire du tournoi qu’il détient actuellement à égalité avec son compatriote Ronan O’Gara.

Victoire écossaise contre l’Italie

Lors du premier match de cette dernière journée du tournoi, l’Ecosse s’est imposée dans son antre de Murrayfield, à Edimbourg, lors d’un long match incertain face à l’Italie (26-14).

Grâce aux points du bonus offensif, et hors exploit anglais en Irlande, le XV du chardon s’assure ainsi la troisième place du tournoi, tandis que l’Italie termine dernière, sans victoire : une « cuillère de bois » peu représentative de la combativité et un jeu italien nettement amélioré lors de ce tournoi.