La décision a été annoncée lors d’une conférence de presse conjointe dimanche avec le président Sauli Niinistö et le Premier ministre Sanna Marin, qui ont déclaré que la décision devait être ratifiée par le parlement du pays avant de pouvoir aller de l’avant.
« Nous espérons que le parlement confirmera la décision de demander l’adhésion à l’OTAN », a déclaré Marin lors d’une conférence de presse à Helsinki dimanche. « Au cours des prochains jours. Elle reposera sur un mandat fort, avec le président de la République. Nous avons été en contact étroit avec les gouvernements des États membres de l’OTAN et l’OTAN elle-même.
Cette décision amènerait l’alliance militaire dirigée par les États-Unis jusqu’à la frontière finlandaise de 830 milles avec la Russie, mais pourrait prendre des mois pour être finalisée car les législatures des 30 membres actuels doivent approuver les nouveaux candidats.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle la Finlande a été envahie par l’Union soviétique, le pays est militairement non aligné et nominalement neutre afin d’éviter de provoquer la Russie. Il s’est parfois laissé aller aux préoccupations sécuritaires du Kremlin et a essayé de maintenir de bonnes relations commerciales.
L’invasion de l’Ukraine a changé ce calcul.
Samedi, Niinistö a appelé à informer Poutine des intentions de la Finlande de rejoindre le bloc, affirmant que « les exigences russes fin 2021 visant à empêcher les pays de rejoindre l’OTAN et l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie en février 2022 ont modifié l’environnement sécuritaire de la Finlande », selon à une déclaration du bureau du président finlandais.
La Suède a exprimé des frustrations similaires et devrait également faire une démarche similaire pour rejoindre l’OTAN.
Les deux pays satisfont déjà à de nombreux critères d’adhésion à l’OTAN, qui incluent un système politique démocratique fonctionnel basé sur une économie de marché; traiter équitablement les populations minoritaires; s’engager à résoudre pacifiquement les conflits ; la capacité et la volonté d’apporter une contribution militaire aux opérations de l’OTAN ; et s’engager en faveur de relations et d’institutions civilo-militaires démocratiques.
La Turquie, membre de l’OTAN, qui s’est présentée comme un médiateur entre la Russie et l’Ukraine, a exprimé des réserves quant à l’intégration de la Finlande et de la Suède dans l’alliance. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré vendredi qu’il n’envisageait pas l’adhésion « positive » de la Finlande et de la Suède à l’OTAN, accusant les deux pays d’abriter des « organisations terroristes » kurdes.
Joshua Berlinger de CNN a contribué à cet article.
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