Journée maussade dans les piscines du Québec

Le beau temps de samedi s’est transformé en cauchemar pour les familles du Québec, alors que deux jeunes enfants sont tombés dans des piscines résidentielles. Si l’un était ressuscité in extremis, l’autre perdait la vie.
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Le premier événement s’est produit en matinée, dans la cour d’une résidence située au coin de la route Marie-Victorin et de la rue Cayer, dans le secteur Saint-Nicolas.
Pour une raison inconnue, l’enfant aurait perdu son dispositif de flottaison alors qu’il jouait avec d’autres jeunes de son âge dans la piscine. L’événement s’est produit dans un moment d’inattention parentale.
« Les autres enfants ont alerté l’adulte en criant, alors que la victime était en arrêt cardiorespiratoire », explique le capitaine Julien Roy, du Service de police de la Ville de Lévis (SPVL). C’est le parent qui a effectué les manœuvres de réanimation qui ont permis au garçon de reprendre ses esprits et d’évacuer l’eau qu’il avait avalée.
Photo Agence QMI, René Leclerc
Lorsque les services d’urgence sont arrivés à la résidence du chemin Marie-Victorin, à Lévis, un parent avait déjà effectué des manœuvres de réanimation sur l’enfant, qui a été sauvé.
Les services d’urgence ont tout de même été appelés sur les lieux et l’enfant a été transporté à l’hôpital pour évaluation. Toutefois, la victime ne devrait subir aucune séquelle liée à cet événement, indique le SPVL. « Ça aurait pu être pire, l’intervention des adultes sur place a été très rapide », insiste M. Roy.
Un décès à Saint-Lambert
Malheureusement, cela ne s’est pas si bien terminé sur l’avenue de Normandie, à Saint-Lambert, près de Montréal, où un enfant de 4 ans a perdu la vie en fin d’après-midi après avoir été retrouvé inconscient. dans la piscine de la résidence où il résidait.
Malgré des manœuvres de réanimation et l’utilisation d’un défibrillateur cardiaque, son décès est déclaré à l’hôpital dans l’heure qui suit.
Photo Agence QMI, Mario Beauregard
« Était-ce accidentel, qui était sur place et présent avec le jeune, quel type de surveillance a été effectué, quel était l’aménagement du terrain, etc. Il faut encore faire la lumière », explique François Boucher, porte-parole de la Service de police de l’agglomération de Longueuil.
Le directeur général de la Société de sauvetage, Raynald Hawkins, rappelle que, chez les jeunes enfants, le temps de réaction est très court pour éviter le pire.
« Habituellement, c’est 15 à 20 secondes chez un enfant […] Il respire toutes les trois secondes, alors que les adultes respirent en moyenne une fois toutes les cinq secondes », explique-t-il, expliquant que la marge de manœuvre est mince.
Pourtant, grâce à des messages de prévention martelés et à des outils comme le concept de sauveteur désigné, plusieurs drames sont évités, estime-t-il.
Déjà 19 morts cette année
Selon les dernières statistiques compilées par la Société de sauvetage, 19 noyades ont déjà été enregistrées depuis le début de l’année, comparativement à 21 décès à la même date l’an dernier.
En 2021, la Société de sauvetage a recensé 81 noyades, contre 95 en 2020 et 59 en 2019.
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