Inflation : « Mes versements ont doublé », témoigne une mère célibataire

La hausse du coût de la vie combinée à la hausse des taux d’intérêt frappe la maison de Sylvie Thibert, une mère célibataire qui a récemment changé d’emploi pour un emploi mieux rémunéré, mais qui ne voit pas la différence.
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« Ça ne va pas mieux. Ça me fait grincer des dents. On dirait que je n’ai rien gagné. Ça fait mal », a-t-elle déclaré au micro de Philippe-Vincent Foisy pour QUB.
Son plus gros problème : les coûts de sa marge de crédit ont presque doublé. La mère célibataire de deux enfants a dû emprunter cette ligne de crédit pour réussir à « survivre » à la pandémie, qui lui avait fait perdre un de ses emplois.
Ce qui lui coûtait 300 $ par mois l’année dernière lui coûte maintenant 700 $. Et, elle n’est pas la seule dans cette situation.
Mme Thibert a expliqué que plusieurs personnes de son entourage devaient couper la viande de leurs achats, leurs marques préférées à l’épicerie et au restaurant.
« Une de mes amies m’a dit cette semaine qu’elle devait couper le superflu, dont la gymnastique de sa fille. C’est tellement triste », a déclaré la mère.
Un chèque en cadeau
La mère célibataire aura droit au chèque de 600 $ du gouvernement Legault.
« Qu’est-ce que ça rapportera ? La dinde de Noël ! Une ou deux épiceries ? s’exclama-t-elle.
Surtout, il proposait de s’attaquer aux tarifs.
« Il faut empêcher les sociétés d’État d’augmenter leurs prix. C’est ce qui va nous aider. Les paiements d’hydro sont toute l’année », a-t-elle déploré.
C’est dur d’être optimiste
Mme Thibert a concédé qu’il est difficile d’être optimiste quant à l’avenir de ses enfants.
De plus, son fils adulte épargnait depuis des années avec sa petite amie pour acheter une maison. Au début de la pandémie, ils ont mis leur projet entre parenthèses en restant chez leurs parents. Malgré une certaine stabilisation des prix, les taux d’intérêt augmentent, il leur est donc impossible d’acheter.
« Je me mets à leur place et je suis aussi découragé qu’eux. Il n’y a pas que mon fils qui s’inquiète pour l’argent, ma fille ressent le besoin de travailler pendant ses études pour payer ses affaires », dit-elle.
La mère de deux enfants essaie de garder le moral même si les vacances approchent et que cette période est très stressante en termes de dépenses.
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