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Indian Wells : le Québécois qui travaille au « paradis du tennis »


Si vous abordez des passionnés de tennis qui ont la chance de parcourir la planète pour assister à plusieurs tournois et leur demandez lequel de ces tournois est leur préféré, la réponse risque de vous surprendre. Car si certains vous diront sans doute Wimbledon ou Roland-Garros, beaucoup évoqueront aussi Indian Wells, site de l’Open BNP Paribas, le premier tournoi Masters 1000 de la saison.

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Après tout, Indian Wells, c’est la Californie – avec pas moins de 500 palmiers sur le site – la tranquillité, le soleil. Le tournoi s’appelle aussi  » paradis du tennis (paradis du tennis)”…

Et c’est un Québécois, natif de Charlesbourg, qui est le directeur marketing du tournoi, dont les matchs du tableau principal tant chez les hommes que chez les femmes se jouent depuis mercredi.

Ce métier est un rêve devenu réalité pour Philippe Dore, qui baigne dans le monde de la petite balle jaune depuis sa jeunesse.

Adolescent, M. Doré a joué au tennis au Club Avantage de Québec. Le passionné était talentueux, il a donc obtenu une bourse à l’Université de Floride du Nord, où il a pu continuer à jouer à un niveau élevé.

Pas son premier but

« Le but n’a jamais été d’aller chez les pros, confie dans une interview au Enregistrer l’homme de 51 ans. Les universités américaines, à l’époque, ce n’était pas un passage pour aller chez les professionnels. Elle l’est plutôt devenue ces dernières années, avec Cameron Norrie ou Danielle Collins. »

En fréquentant l’université, c’était donc avant tout un diplôme que Philippe Doré voulait obtenir.

« J’admirais les plus grands qui avaient la chance d’aller étudier aux Etats-Unis et qui pouvaient ainsi même jouer au tennis », souligne-t-il.

Retour à ses amours

Le passionné a finalement fait d’une pierre deux coups. Son diplôme de statistique l’a mené à un poste à l’ATP, qu’il a occupé pendant quelques années (voir autre texte ci-dessous).

Après un bref passage avec la série NASCAR, M. Dore, bien établi aux États-Unis, a travaillé un peu seul. Parmi ses clients figurait le tournoi d’Indian Wells.

Pourtant bien implanté en Floride, Philippe Dore n’a pas hésité longtemps lorsque l’organisation lui a demandé de traverser le continent pour prendre un poste chez lui il y a six ans. Il accepte avec joie ce retour à ses premières amours.

« Le paradis, en effet »

En tant que chef du marketing, le Québécois est responsable de tout ce qui touche à ce qu’on appelle « l’expérience client ».

« Je m’occupe des spectacles au stade, des produits digitaux, du site internet, de l’application mobile, de la publicité, des médias », énumère-t-il.

Et quand il parle du tournoi, M. Dore le fait avec passion. Il vante le site « incroyable », ses neuf stades, la qualité de la nourriture, le temps sec et ensoleillé. Les spectateurs y sont majoritairement des connaisseurs, qui apprécient la proximité qu’ils entretiennent avec les joueurs, notamment à l’entraînement, note-t-il.


Leylah Fernandez (au centre) a posté une photo d'elle sur le centre du tournoi sur Twitter cette semaine, sous laquelle elle a écrit :

Photo tirée du compte Twitter @leylahfernandez

Leylah Fernandez (au centre) a posté une photo d’elle sur le centre du tournoi sur Twitter cette semaine, sous laquelle elle a écrit : « Le paradis du tennis, en effet ».

Il ajoute que les joueurs « y sont détendus ». Bien sûr, le réalisateur a un parti pris. Mais on vous l’a dit plus tôt : les plus grands fans de tennis sont majoritairement d’accord avec lui. Les sportifs aussi. Cette semaine, Leylah Fernandez a partagé sur Instagram une photo d’elle au centre, sous laquelle elle écrit : « Le paradis du tennis, en effet ».

« Bonjour, je suis Roger »

Philippe Doré n’est pas responsable du service aux joueurs, mais il est tout de même amené à les rencontrer et à échanger parfois avec eux. Et bien sûr, il a été marqué par un certain Roger Federer ainsi que par Rafael Nadal. « Deux messieurs, » dit-il.

« J’aime toujours les rencontrer », déclare M. Dore. Je ne suis pas sûr qu’ils se souviennent de qui je suis, mais ils agissent comme ils le font ! Ils sont étonnants. »

« La première fois que j’ai rencontré Federer, ajoute-t-il, je me suis présenté en français et il m’a répondu : « Bonjour, je suis Roger. » Comme si je ne savais pas. Ça montre quel genre de gars il est quand il fait ça… Je ne m’attendais pas à ce que le tennis m’y emmène. Le tennis occupe une grande place dans ma vie. Alors oui, c’est un peu un job de rêve pour moi », sourit-il.

Il a contribué à l’automatisation des données

Avant de se retrouver plongé dans le domaine du tennis, Philippe Doré a d’abord été fonctionnaire du gouvernement canadien. Mais il s’est vite rendu compte que ce n’était pas pour lui.

C’est pourquoi, lorsque l’opportunité de travailler pour l’ATP s’est présentée, le Québécois a postulé. Et il a obtenu le poste.

Responsable des classements

Au début, il y a environ 25 ans, M. Dore travaillait au service des statistiques et des bases de données.

« Je faisais le classement toutes les semaines », explique-t-il. J’ai collecté les résultats de tous les tournois du monde. »

À l’époque, l’association de tennis masculin ne disposait pas d’un système automatisé pour mettre à jour son classement chaque semaine, ce qui n’est pas le plus simple dans le sport professionnel.

« À l’époque, il y avait encore beaucoup de données manuelles. Maintenant, l’arbitre a une tablette sur sa chaise. C’était mon projet de faire le logiciel pour que les données quittent son fauteuil via un réseau sans fil et se rendent à l’ATP. Je l’ai aussi fait pour la WTA. »

« Temps fort » de sa carrière

Celui-ci, bien que plus élaboré, est toujours utilisé par les deux principales entités du tennis professionnel.

Alors même s’il a désormais un job de rêve sur un site de rêve, Philippe Dore reste particulièrement fier de ses réalisations.

« C’est un peu le point culminant de ma carrière ! il dit.

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