« Il est temps de donner un coup de fouet aux questions d’immigration, sinon nous risquons de disparaître », déclare Jordan Bardella.

Lampedusa, symbole d’une « submersion migratoire » ? Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est arrivé lundi soir à Rome, où il compte délivrer un message de « fermeté » face aux traversées illégales de la Méditerranée, après l’afflux de migrants sur l’île italienne de Lampedusa. « A la demande du président, je me rends à Rome » pour proposer de l’aide à l’Italie pour « tenir sa frontière extérieure », première porte d’entrée vers l’Europe depuis l’Afrique du Nord, a-t-il déclaré lundi au micro d’Europe1-CNews. Il a également assuré que « la France ne se préparait pas à accueillir » une partie des migrants.
« Nous sommes confrontés à une immigration de fait »
Invité de l’interview de La Grande Europe1-CNews mardi, le président du Rassemblement national a appelé à un sursaut sur l’immigration au risque de disparaître. « 6 000 migrants sont arrivés en 24 heures sur une île de 6 000 habitants, tel sera l’avenir de la France si nous n’en prenons pas le contrôle maintenant. Nous sommes devant le fait accompli en matière d’immigration. Je crois qu’il est temps aujourd’hui d’accélérer l’immigration risque de disparaître », a déclaré Jordan Bardella.
« La France doit déclarer qu’elle n’est plus un pays d’immigration »
Entre lundi et mercredi derniers, environ 8 500 personnes, soit plus que la population totale de Lampedusa, sont arrivées à bord de 199 bateaux, selon l’agence des Nations Unies pour les migrations. Face à l’afflux massif de migrants, la France anticipe et se prépare à une multiplication des tentatives de passage vers l’Hexagone. Selon les informations d’Europe 1, la DGSI va déployer du personnel à Menton pour interroger les clandestins interpellés à la frontière et ainsi détecter les profils suspectés de terrorisme. D’autres mesures ont été prises comme l’utilisation de drones pour surveiller la frontière.
« Menton connaît une situation de tension migratoire massive avec l’arrivée d’un peu plus de 200 migrants clandestins chaque jour, dont un grand nombre se font passer pour des mineurs étrangers isolés afin de bénéficier de l’aide sociale à l’enfance. » « Je crois qu’aujourd’hui la France doit déclarer qu’elle n’est plus un pays d’immigration », a assuré Jordan Bardella.
Selon l’eurodéputé, de nombreux Français « ne reconnaissent plus leur pays, le quartier dans lequel ils ont grandi ». « A chaque fois, cet accueil de personnes qui viennent de l’étranger et qui bien souvent ne partagent ni notre culture, ni notre mode de vie, ni nos coutumes, ni notre langue, ni parfois notre vision de la femme, se fait à chaque fois au au détriment total de la vie même des Français dans les villes et villages où ils sont accueillis », a-t-il conclu.
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