Hommage aux réalisateurs Daniele Vicari et Hassan Benjelloun

C’est dans un esprit ambitieux d’aller de l’avant que le Festival du Cinéma Méditerranéen de Tétouan a entamé, vendredi 3 mars, sa 28ème édition, pleinement conscient que cela ne pourra se faire qu’avec une bonne relève pour porter le flambeau aux générations futures.
C’est dans ce sens que les premiers mots d’ouverture furent prononcés respectivement par Mohamed Hanile secrétaire général deAssociation des Amis du CinémaEt Sarah Régraguidirecteur adjoint du Fondation du Festival du Cinéma Méditerranéen de Tétouan, qui ont tous deux insisté sur le fait que cet événement est prêt à s’ouvrir à d’autres horizons et à des valeurs partagées par différentes cultures. Sachant que le cinéma est quelque chose de nécessaire pour pouvoir communiquer avec tous les habitants de la planète.
Pour concrétiser ces visions du futur, le festival franchit une nouvelle étape, en ouvrant une fenêtre sur jeunesse à qui il donne l’opportunité de proposer des projets de films dont les trois lauréats recevront des prix et un soutien financier. « Pour la première fois, nous allons organiser le Journées de Tétouan pour’Industrie du cinéma afin de donner la possibilité à ceux qui ont des projets de films de rencontrer des producteurs et distributeurs des pays méditerranéens. Ensuite, il y aura également un atelier de formation de quatre jours, au profit de douze étudiants des écoles de cinéma. L’objectif est d’accompagner ces jeunes talents dans leurs premiers pas au cinéma, afin d’enrichir la scène cinématographique d’idées nouvelles et de créativité », souligne le président du festival, Ahmed Housni.
En effet, ce festival se veut une ouverture et un tremplin pour les jeunes, d’où la sélection de 12 courts métrages en ligne pour concourir dans le but d’accompagner les lauréats jusqu’aux phases finales de leurs projets. Ces 12 films seront départagés par un jury composé de Sarim Fassi Fihri, Lydia Zimmermann, Galal El Zaky et Yasmina Nini Faucon.
Pour la compétition officielle, douze longs métrages ont été choisis pour concourir pour le Palmarès du festival et le Prix de la Critique, par deux jurys. Le premier est composé de Zeki Demir Kubuz (président), Anna Ycobalzeta (actrice, Espagne), Hala Khalil (réalisatrice et scénariste, Égypte), Nada Azhari Gillon (critique de cinéma et auteur, France) et Valerio Carando (professeur d’histoire des arts visuels, Italie).
Celui du Prix de la Critique est composé de Safaa Ellaisy (actrice et monteuse, Égypte), Lourdes Palacios (critique et présidente de l’Association des écrivains) et Ahmed Boughaba (critique de cinéma et scénariste, Maroc).
Pour l’ouverture de cette 28ème édition, deux hommages ont été rendus à deux réalisateurs qui ont un brillant parcours et une vision propre à chacun. C’est italien Daniel Vicaire, cinéaste engagé, toujours en quête de nouveauté et dont les œuvres sont très appréciées. Dans sa petite note, il évoque le travail du réalisateur égyptien Tawfik Salehfaisant référence à son film « Les dupes », sorti en 1972, qui raconte la fuite des Palestiniens dans des conditions atroces.
« Aujourd’hui, nous devons nous aussi discuter de la situation contemporaine de notre mer Méditerranée, qui est plus complexe et plus tragique qu’on ne le pense, sans être liés à la politique ou au pouvoir pour parler plus librement de cette situation », a-t-il déclaré. il. Le deuxième hommage a été rendu au Marocain Hassan Benjelloun qui s’est dit très heureux de recevoir cet hommage dans cette fête à laquelle il est resté très fidèle. « Dans ce festival, j’ai appris beaucoup de choses. J’ai appris à regarder un film et à en discuter. Comme j’apprécie la qualité du choix des films et des invités.
Toutefois, les organisateurs ont choisi le long-métrage « Queens » pour ouvrir cette édition. Ce film raconte l’histoire de trois femmes poursuivies par la police. C’est une longue chevauchée où les protagonistes traverseront l’Atlas, ses roches rouges, ses vallées fleuries pour enfin atteindre le Grand Sud et l’Atlantique.
Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan : Films en compétition officielle
- « Darkling » de Dušan Milic, Serbie-Danemark-Bulgarie-Italie-Grèce, 2022, 108 min.
- « Alam » de Firas Khoury, France-Tunisie-Palestine-Qatar-EAU, 2022, 109′.
- « Poisson rouge » d’Abdeslam Kelai, Maroc, 2022, 9´
- « Nezouh » de Soudade Kaadan, Syrie-Grande-Bretagne-France, 2023, 104′.
- « Ramona » d’Andréa Bagney, Espagne, 2022, 80′.
- « Clous de girofle et œillets » de Bekir Bülbül, Turquie, Belgique, 2022, 103′.
- « Safe place » de Juraj Lérotic, Croatie, 2022, 102′.
- Bekir Bülbül, Turquie, Belgique, 2022, 103′.
- « Le barrage, le Dam » d’Ali Cherri, France-Allemagne-Liban-Qatar-Soudan, Serbie, 2022, 84′.
- « Un été à Boujad » d’Omar Mouldouira, 2022, 97´ Maroc.
- « Settembre » de Giulia Louise Steigerwalt, Italie, 2022, 110′.
- «À l’entrée» d’Alejandro Rojas, Juan Sebastián Vasquez, Espagne, 2022, 74′.
- « Lit de rivière » de Bassem Breche Liban, Qatar, 2022, 78´.
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