Hausse du prix du lait : les fromagers de la région s’ajustent

Depuis début juillet, les clients doivent débourser un peu plus pour acheter des fromages Fromabitibi.
Ce qui est un peu compliqué, c’est qu’il faut vraiment augmenter nos produits
explique le propriétaire Guillaume Lemieux.
Les produits de l’entreprise ont augmenté de 10% et le propriétaire justifie cette décision par l’augmentation des intrants utilisés dans ses fromages.
« Les augmentations ne semblaient pas si importantes [pour les clients], mais tout le monde est conscient que tout augmente. En plus, je n’ai pas eu d’augmentation depuis 12 ans », explique Guillaume Lemieux, qui doit encore expliquer sa décision à certains clients.
» J’ai des clients depuis plusieurs années, je leur explique un peu plus, ils comprennent très bien. La plupart comprennent même sans que je leur dise, mais bien sûr il y en a qui ont besoin d’être expliqués et ils reviennent nous voir. »
Pas rassurant
Une deuxième hausse de 2 cents le litre de lait est attendue en septembre, ce qui n’est pas pour rassurer la propriétaire de Fromage dans le village de Lorrainville, Anne Barrette.
» Notre matière première est le lait, il représente près de 50% des coûts, sinon plus. Il y a de fortes chances que cela entraîne une augmentation du prix du fromage pour l’acheteur. »
Le dirigeant de l’entreprise craint que les fromages régionaux ne soient moins compétitifs face aux produits importés.
C’est un peu dommage pour la fromagerie car cela augmente les prix. À un moment donné, nous ne pourrons plus rivaliser avec d’autres produits
fait-elle remarquer.
Des clients plus attentifs
Des augmentations aussi importantes du prix du lait sont plutôt rares, souligne le directeur des ventes et du marketing de la fromagerie La Vache à Maillotte, Alexandre D. Nickner.
Et avec la hausse des prix du fromage, Nickner affirme que les clients accordent plus d’attention aux promotions ces derniers temps.
» L’augmentation est là tout de même, mais nous avons su la gérer de manière assez intéressante. Par exemple, nous nous sommes assis avec les chaînes pour voir si nous pouvons négocier afin de déterminer ce qui gagne pour tout le monde. »
M. Nickner ajoute que ces augmentations nécessaires n’ont pas réduit la demande pour ses produits, sans oublier de rappeler que la pandémie a également eu des effets sur le marché.
canada-lapresse