Forte pression sur le personnel du réseau de la santé en région, selon la FIQ

La pandémie est aussi en cause puisque selon les données du CISSS-AT, 114 membres du personnel sont absents en raison de la COVID-19.
Une situation jugée critique par la présidente du Syndicat interprofessionnel de la santé de l’Abitibi-Témiscamingue (FIQ-SISSAT).
» Il ne faut pas penser que c’est fini, on est en pleine 7ème vague alors on ressent les impacts sur les départements »
Jean-Sébastien Blais rappelle que le personnel présent subit une pression supplémentaire en raison de la charge de travail.
Aux étages, par exemple, une infirmière plutôt que d’avoir six patients à sa charge en aura huit ou dix. Et vous savez, à long terme, cette surcharge de travail entraîne aussi des arrêts maladie
e, dit-il.
Donc on n’a pas la reconnaissance du travail fait par ces infirmières pour les aider. Pourquoi a-t-on dit qu’il fallait une loi sur les ratios professionnelles en soins? Si on a cette loi, qui obligera le gouvernement à mettre des ratios un peu comme ce qui se fait dans les CPE, elle viendra donner de l’air aux infirmières qui pourront faire un travail de qualité. Elle réduit la durée d’hospitalisation, elle diminue le risque d’erreur. Donc nos professionnelles en soins veulent juste avoir une charge de travail normale pour pouvoir offrir des soins de qualité.
ajoute le délégué syndical.
La FIQ
régional ajoute que le recours aux heures supplémentaires ne diminue pas, pas plus que le recours au personnel intérimaire.Le syndicat affirme également que Québec est revenu sur sa décision d’offrir des incitatifs aux travailleurs du réseau de la santé et d’avoir abandonné les règles concernant le recours aux agences de placement de personnel de santé.
Et selon Jean-Sébastien Blais, ce sont les infirmières du secteur public qui seront pénalisées.
Ce qu’on déplore, c’est qu’il y avait des mesures incitatives qui avaient été mises en place et qui fonctionnaient. Cela avait été prouvé. C’est-à-dire que le gouvernement avait décrété que les heures supplémentaires étaient à temps double avec une demi-journée de vacances. Et puis, il a retiré ces mesures juste avant la période estivale, alors qu’on savait très bien qu’on allait manquer de main sur le terrain
explique la représentante régionale de la FIQ.
Et de mentionner que d’autre part, le gouvernement est allé permettre aux agences de placement de gagner encore plus d’argent. Il semble donc que le gouvernement parle des deux côtés, la bouche d’un côté, et ceux qui veulent mettre fin à l’utilisation de la main-d’œuvre indépendante, mais sont prêts à augmenter les salaires, à leur payer des heures supplémentaires qui coûteront beaucoup plus cher que d’offrir des heures supplémentaires aux employés dans le réseau public.
Selon Jean-Sébastien Blais, les infirmières sont découragées depuis le retrait des incitatifs par le gouvernement.
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