Environnement. Le gouvernement révèle la répartition de milliards supplémentaires pour la transition écologique

En pensant au bâtiment, à l’agriculture et à la biodiversité, le gouvernement a détaillé ce mardi devant le Conseil national de la refondation (CNR) la répartition des 10 milliards d’euros supplémentaires engagés dans la transition écologique, dont sept milliards seront dépensés en 2024. Avec près de deux mois de retard : attendue au début de l’été, la présentation de cette feuille de route avait été reportée en raison des émeutes puis du remaniement.
Cette nouvelle enveloppe de 10 milliards sera répartie entre l’agriculture et la biodiversité (+2,3 milliards), la construction (+2,2 milliards), l’énergie (+1,8 milliard), l’industrie (+1,8 milliard), les transports (+1,6 milliard) et les collectivités. (800 millions). Dans le volet agricole, deux plans seront financés à hauteur de 500 millions chacun, le plan eau et le plan forêt. Côté bâtiment, c’est la rénovation énergétique des logements qui bénéficiera de l’enveloppe la plus importante (1,6 milliard) et côté transports 1,4 milliard sont destinés au développement et à la rénovation des infrastructures ferroviaires, fluviales et maritimes.
Le gouvernement promet un plan « très concret » et « très opérationnel » pour « être au rendez-vous européen » de la réduction de 55 % des émissions nettes de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990, et se « projeter vers la neutralité carbone en 2050 ». . Emmanuel Macron doit s’exprimer sur le sujet lundi, avant la présentation, le 27 septembre en Conseil des ministres, du projet de budget pour 2024.
« Protéger le pouvoir d’achat passe par une planification écologique »
La cheffe du gouvernement Élisabeth Borne, accompagnée de cinq ministres, en a également profité pour s’exprimer sur un sujet de tension entre l’exécutif et l’opposition, à savoir la question du lien entre écologie et pouvoir d’achat, qui était notamment invitée la veille à une réunion avec des représentants des partis politiques. « Certains craignent que la transition écologique ne soit synonyme de baisse du pouvoir d’achat. Au contraire, c’est l’absence de transition qui y conduirait, car nous serions éternellement soumis à des chocs sur les prix et donc sur le pouvoir d’achat », a insisté le Premier ministre devant le CNR, qui rassemble des représentants des organisations patronales. syndicats, chambres consulaires, associations environnementales ou encore lutte contre la pauvreté.
« Protéger le pouvoir d’achat passe donc par la sortie des énergies fossiles, la rénovation des logements et les délocalisations. Cela passe par la maîtrise des coûts de l’électricité (…) En un mot, cela passe par une planification écologique», a ajouté Élisabeth Borne.
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