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Nouvelles locales

Elon Musk bientôt dans nos têtes ?

« Félicitations à l’équipe Neuralink ! » Ces quelques mots postés par Elon Musk, vendredi 26 mai, sur le réseau social Twitter – dont il est propriétaire – ont suffi à relancer la polémique sur les ambitions transhumanistes du milliardaire fantasque. Patron visionnaire ou démiurge inquiétant ?

La question se pose à nouveau depuis que la start-up Neuralink, l’une de ses nombreuses sociétés, a annoncé la veille avoir reçu l’agrément de la Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine de sécurité sanitaire. , pour tester ses implants cérébraux connectés sur des humains.

Une puce dans le cerveau

« Il s’agit d’une première étape importante qui permettra un jour à notre technologie d’aider de nombreuses personnes », a promis la société californienne le même réseau twitter, en particulier les tétraplégiques ou les personnes atteintes d’une maladie neurologique. La société a également précisé que « le recrutement pour les essais cliniques » n’étaient pas encore ouverts, mais les annonceraient bientôt.

Les candidats devront accepter qu’une puce soit implantée dans leur cerveau. « Cela permet d’enregistrer l’activité d’une zone limitée lorsque le patient s’imagine, par exemple, faire un geste ou prononcer des mots », récemment expliqué dans La Croix Blaise Yvert, directeur de recherche à l’Inserm.

Les informations sont ensuite envoyées à un ordinateur, via l’implant. Le système informatique basé sur des algorithmes mathématiques va le « transformer » en mouvement ou en langage, permettant au patient de retrouver une certaine autonomie.

Un homme paralysé qui marche à nouveau

Cette technologie n’est pas exclusive à Neuralink. Les dispositifs d’interface homme-machine (MIC) ont connu un fort développement au cours des deux dernières décennies – notamment en France – et une vingtaine de volontaires, pour la plupart des patients tétraplégiques, s’en sont déjà équipés avec un certain succès.

La dernière expérience, menée par une équipe franco-suisse du CEA et du Centre hospitalier universitaire vaudois, a fait l’objet d’une publication, mercredi 24 mai, dans la revue Nature. Couplant un implant cérébral et un neuro-stimulateur, il a permis à un Néerlandais de 40 ans, paralysé depuis dix ans suite à un accident de vélo, de se tenir debout, de marcher et même de monter des escaliers.

Alors pourquoi cet exploit est-il salué par les médias alors que l’annonce de Neuralink suscite plutôt l’inquiétude ? « Sans doute parce que les déclarations passées d’Elon Musk ont ​​jeté le doute sur ses véritables intentions », souligne Alexandre Jost, ingénieur et fondateur du think tank La Fabrique Spinoza.

Car au-delà de l’objectif médical, beaucoup soupçonnent le milliardaire de poursuivre d’autres objectifs. Notamment pour développer des usages plus « récréatifs » ou « confortables » des implants cérébraux comme surfer sur Internet ou envoyer un message depuis son téléphone portable par la simple opération de la pensée, ou encore contrôler notre cerveau en saisissant nos pensées pour mieux les contrôler.

Incarnation de l’espoir ou figure de fleuret ?

N’était-ce pas Elon Musk qui avait promis en 2020, lors de la conférence annuelle Neuralink, que ses puces permettraient à l’humanité d’arriver à un « symbiose avec l’intelligence artificielle » ? Un rêve qui relève encore, pour le moment, de la science-fiction, mais qui pourrait vite virer au cauchemar.

« Parce que passer d’une réparation du corps à une prétendue augmentation du cerveau, c’est en réalité prendre le risque d’asservir l’homme à la machine, de transformer l’humain en une sorte de boîte noire qui reçoit des stimuli pour régurgiter des données, ce qui signerait la abolition de la conscience et du libre arbitre », met en garde le philosophe Jean-Michel Besnier (1).

En ce sens, selon qu’on l’aime ou qu’on le déteste, le patron de Tesla (automobile), SpaceX (espace), Neuralink (neurosciences) et, depuis mars, X.AI (intelligence artificielle), est devenu pour certains l’incarnation d’espoir technologique qui promet de délivrer l’homme de sa propre finitude ; pour d’autres, le repoussoir d’un soi-disant progrès qui déconnecte toujours un peu plus l’homme de la réalité.



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