Élections provinciales : un ancien candidat de l’ADQ pour le PCQ dans Charlesbourg

Ancien membre de l’ADQ devenu employé du cabinet de la CAQ, Jean Domingue affrontera le ministre Jonatan Julien à Charlesbourg sous la bannière du Parti conservateur du Québec.
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Son investiture aura lieu le 2 août prochain, a appris notre Office parlementaire. Comme dans plusieurs comtés de la région de Québec, le PCQ arrive deuxième dans la circonscription de Charlesbourg selon le site de projection électorale Qc125, 10 points derrière la CAQ.
Élu avec la vague ADQ en 2007, Jean Domingue est défait aux élections générales l’année suivante.
Il a ensuite travaillé pour les députés caquistes Sébastien Schneeberger, André Lamontagne et Jean-François Roberge entre 2013 et 2018, en plus de travailler sur la campagne électorale de 2014 dans la région de Québec.
Une fois la CAQ au pouvoir, Jean Domingue a été conseiller politique au cabinet du ministre de l’Éducation, notamment responsable du dossier des « Belles écoles », pendant une période d’environ six mois.
Déçu de la CAQ
Joint par notre Bureau parlementaire, l’ancien membre de l’ADQ affirme avoir été déçu par le gouvernement de François Legault. « J’ai connu des déceptions. J’ai vu l’évolution de la CAQ », dit-il.
Les ministres André Lamontagne et Jean-François Roberge, dit-il, sont devenus « déconnectés » de la réalité des citoyens.
De plus, M. Domingue déplore le fait que l’entourage du premier ministre soit composé de nombreux anciens membres du PQ. « Ce que j’ai vite compris, c’est que le CAQ, c’est un peu comme le PQ 2.0 », dit-il.
Impliqué contre le COVID-19
Plus surprenant peut-être, Jean Domingue travaille dans un centre de dépistage COVID-19 via la plateforme Je contribue. Certains partisans du PCQ pensent cependant que la pandémie est un complot : un candidat a récemment été expulsé après avoir affirmé que « Bill Gates et sa clique de mondialistes » devaient « se faire tirer dessus », tandis qu’un autre, toujours en poste, a comparé le vaccin à un viol.
« La pandémie a isolé des gens qui ont parfois vécu beaucoup de frustrations, explique Jean Domingue. Alors parfois, ça sort de façon amusante. Nous n’avons pas à être d’accord avec la façon dont cela se passe, mais il y a une frustration qui se manifeste en ce moment. »
Lui-même déplore que le gouvernement recoure à des mesures « extrêmes » en raison d’une mauvaise organisation. « Si on avait mis le masque plus tôt, alors qu’on sait que ce sont surtout les gouttelettes qui nous contaminent, on n’en serait peut-être pas arrivés là aujourd’hui », a-t-il déclaré.
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