Deux tués, huit blessés dans l’est de l’Ukraine, selon le maire

Des frappes russes ont fait deux morts et huit blessés samedi dans la ville de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, a déclaré le maire, accusant Moscou d’avoir utilisé des bombes à fragmentation lors de l’attaque.

« La Russie continue de semer la terreur », a déclaré Oleksandr Goncharenko dans un message sur Facebook. « Conséquences du bombardement de Kramatorsk avec des bombes à fragmentation : deux personnes ont été tuées et huit ont été blessées, dont trois grièvement. »

Des journalistes de l’AFP sur le terrain ont entendu une dizaine d’explosions se déclencher presque simultanément juste avant 16H00 locales (14H00 GMT) et ont aperçu de la fumée au-dessus d’un parc du sud de la ville.

Une femme est morte sur les lieux des suites de ses blessures, ont-ils vu.

Peu de temps après, une autre série d’explosions a été entendue dans un quartier à deux kilomètres (un mile) de là. Une femme chauffeur de taxi a été grièvement blessée, selon des journalistes de l’AFP.

« Elle est venue me voir brièvement. Je lui ai dit au revoir, j’ai fermé la porte et quelques secondes plus tard, j’ai entendu les explosions », raconte Lena, 46 ans. « J’ai eu la chance d’être à l’intérieur avec ma fille quand tout cela s’est passé. «

Un traité de l’ONU soutenu par la plupart des pays occidentaux interdit l’utilisation et le transfert de bombes à fragmentation, qui propagent des dizaines de minuscules explosifs, constituant souvent une menace longtemps après la fin d’un conflit.

La Russie et l’Ukraine n’ont pas signé le traité et les Nations Unies ont exprimé leur inquiétude face à l’utilisation présumée par Moscou d’armes à sous-munitions dans les zones peuplées depuis qu’elle a envahi l’Ukraine l’année dernière.

Ces frappes marquaient la deuxième fois que Kramatorsk était visé en une semaine. Mardi, une personne est morte et trois personnes ont été blessées à la suite d’une frappe contre des immeubles résidentiels.

Kramatorsk est situé dans la région industrielle orientale de Donetsk, dont certaines parties, y compris sa plus grande ville, sont contrôlées par des séparatistes soutenus par le Kremlin depuis 2014.

En avril 2022, une frappe de missile a tué une soixantaine de personnes à la gare de Kramatorsk, dans l’une des attaques les plus meurtrières visant des civils de l’invasion.

Moscou a cherché à conquérir toute la région après l’avoir déclarée partie de la Russie l’année dernière.