Coupure des vols d’Air Canada : le mal de tête épuisant des résidents de Fort McMurray

En février, Nathalie Berthelot, enseignante à l’École Boréale de Fort McMurray, a organisé son voyage d’été pour visiter sa famille à New Richmond, au Québec. Alors qu’elle avait l’habitude d’y aller chaque année, elle n’a pas pu pendant trois ans à cause de la pandémie.
Pour son voyage, elle avait prévu une correspondance à Toronto, une escale à Montréal de 24 heures pour rendre visite à sa tante et un départ vers Bathurst, au Nouveau-Brunswick, l’aéroport le plus près de New Richmond.
Mais le vol vers Toronto a été annulé en avril, et depuis lors, ce voyage a été annulé plusieurs fois en trois mois.
Après dix fois [où ils] envoyé un [courriel] en disant : « Votre vol a été annulé, voici votre nouveau vol. Votre vol a été annulé, voici votre nouveau vol », et bien là, le 21 juin, c’était : « Voici vos vols. Vous partez le 7 juillet , vous arrivez à Bathurst le 9. » J’ai comme fait : euh, il y a quelque chose qui ne va pas
elle dit.
Les voyageurs contraints d’accepter les modifications de réservation
L’escale de 24 heures à Montréal a été troquée contre une escale de deux jours à Toronto. Nathalie Berthelot tenait à cette escale, car sa tante est âgée et elle ne sait pas quand elle pourra la voir.
J’avais accepté les changements sans broncher, mais il y a une limite. Alors, j’ai appelé Air Canada à midi pendant mon déjeuner. Je savais que je ne pourrais jamais leur parler tout de suite. Mais je me suis dit [que j’allais] restez en attente. Et c’est vers 16 heures qu’ils m’ont répondu.
Nathalie Berthelot a réussi à refaire toutes ses réservations, mais tout a de nouveau été annulé lorsque, la semaine dernière, Air Canada a décidé de suspendre 154 vols par jour en juillet et août, dont la liaison entre Fort McMurray et Toronto.
» Quand j’ai vu Fort McMurray-Toronto annulé, je me suis dit que je ne pourrais jamais partir d’ici. Je ne pouvais pas voir maman. »
Air Canada a réussi à trouver d’autres vols, après que Nathalie Berthelot ait expliqué que pour sa santé mentale, elle avait besoin de voir sa famille : C’est ma thérapie !
Cependant, Nathalie Berthelot devra désormais faire une escale de 4 heures à Calgary, et une escale de 8 heures à Montréal. Elle est triste de ne plus avoir le temps d’aller voir sa tante.
[Je n’avais] pas beaucoup de choix. Dans ma tête, je ne pouvais rien faire d’autre qu’accepter les changements. Je suis impuissant. Je ne sais même pas comment expliquer ce que je ressentais. J’ai eu une énorme douleur, alors rien qu’en en parlant j’ai le motton
dit-elle en retenant ses larmes.
» Quand tu veux vraiment rentrer chez toi, tu prends n’importe quoi. »
Air Canada indique que les vols peuvent être remboursés et qu’une indemnisation peut être réclamée en vertu du Règlement sur la protection des passagers aériens.
Tant que je rentre chez moi, ça va. Je ne demanderai pas de compensation. Non!
Nathalie Berthelot espère qu’Air Canada offrira à l’avenir des vols directs entre Fort McMurray et Montréal.
Avec les informations de Stéphanie Rousseau
canada-lapresse