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Nouvelles locales

Compagnie. De plus en plus de départements repassent de 80 à 90 km/h

En 2018, la limitation de vitesse à 80 km/h est entrée en vigueur sur toutes les routes départementales de France. Quatre ans plus tard, grâce à un assouplissement de cette règle, de nombreux départements français ont décidé de revenir, au moins partiellement, à 90 km/h. Dernier exemple en date : le Puy-de-Dôme, où les automobilistes peuvent à nouveau rouler à 90 km/h sur toutes les routes départementales depuis le lundi 1er août.

Quels départements sont repassés à 90 km/h ?

Depuis 2019 et la loi orientation de la mobilité, les départements français peuvent déroger à l’obligation de limiter la vitesse à 80 km/h sur leurs routes départementales. Pour cela, le Conseil départemental doit motiver sa décision en présentant une étude d’accident de la route et demander l’avis de la Commission départementale de sécurité routière. Cette commission, composée d’élus locaux et de représentants de l’Etat et présidée par le préfet, ne donne qu’un avis consultatif, que les conseils départementaux peuvent décider de suivre ou non. Il n’a donc pas été compliqué pour de nombreux départements d’augmenter le débit maximum autorisé sur leurs réseaux secondaires.

Selon les données datées de juillet 2022 de la Ligue des chauffeurs, 43 départements sont déjà revenus à 90 km/h. Et deux autres – l’Ardèche et l’Yonne – s’y préparent.

Avec de grandes disparités. Lozère, Aveyron, Cantal, Corrèze, Creuse, Allier… Tous les départements qui ont choisi de restaurer 100% soit près de 80 km/h de leurs routes départementales sont situés dans le Massif Central. Dans l’ouest et la moitié nord de la France, de nombreux départements ont opté pour un régime mixte, avec le retour à 90 km/h sur une partie de leur réseau secondaire sans rétablir cette vitesse sur l’ensemble des départements.

D’autres départements, situés notamment aux frontières belge et allemande, en Bretagne, sur le littoral de la Manche, dans les Pyrénées, sur le pourtour méditerranéen ou dans les Alpes ont choisi de maintenir les 80 km/h sur toutes leurs routes. Quant aux autres, comme les Landes ou la Drôme, rien n’est encore décidé.

53 000 kilomètres : selon la Ligue des Conducteurs, la distance des routes départementales repassées à 90 km/h en France. Soit 14% d’un réseau long de 400 000 km.

Pourquoi revenir à 90 km/h ?

Les départements du Massif central qui ont choisi de revenir à 90 km/h sur l’ensemble de leurs routes sont des territoires massivement ruraux. Dans les colonnes de Parisien, l’isolement et les difficultés de se déplacer sans voiture sont les arguments mis en avant par Olivier Amran, président Les Républicains du conseil général de l’Ardèche, qui repassera à 90 km/h le 1er septembre. « Laissons respirer les ruraux, arrêtez de diaboliser la voiture (…) Sans voiture en Ardèche, que voulez-vous faire ? C’est le seul département à ne pas avoir de gare routière ni d’autoroute », explique-t-il.

Mais cette idée ne fait pas l’unanimité. Selon la Sécurité Routière, 349 vies ont été sauvées en 20 mois grâce au passage à 80 km/h sur toutes les routes départementales de France. De plus, 700 millions d’euros d’économies auraient été réalisées grâce à cette mesure du fait de la diminution du nombre d’accidents ou de la baisse de la consommation d’essence et de diesel. Alors que dans les 38 départements qui sont revenus totalement ou partiellement à 90 km/h, le niveau de mortalité en 2021 était similaire à celui de 2019, selon la Délégation interministérielle à la sécurité routière. Alors que chez ceux qui n’avaient pas encore modifié cette vitesse maximale autorisée (qui était donc restée à 80 km/h), une baisse de 16,4 % des décès sur les routes hors agglomération et autoroutes a été observée.

Celle-ci est contestée par des associations telles que 40 millions d’automobilistes. « Le nombre d’accidents est resté exactement le même. Il est donc totalement faux d’affirmer que la mesure des 80 a pu sauver des vies », a répété à plusieurs reprises son directeur général Pierre Chasseray.

Cependant, plusieurs autres avantages pourraient résulter de 80 km/h sur les routes secondaires, selon le Cerema, un établissement public sous la tutelle du ministère de la Transition écologique, qui accompagne l’État et les collectivités territoriales dans l’élaboration des politiques d’aménagement et de transport. Cette organisation a en effet calculé qu’en 2019, la réduction de la vitesse maximale autorisée sur les routes départementales avait permis une réduction de 1 à 1,3 million de tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère, ainsi qu’une réduction de la consommation de carburant de l’ordre de 500 millions de litres.

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