Combien allons-nous payer pour notre assurance l’année prochaine ?

A Monaco, c’est la grand-messe du secteur tous les ans à la même période. Tous les assureurs, réassureurs et courtiers du monde entier se réunissent pendant trois jours, jusqu’au mercredi 14 septembre, en Principauté pour discuter des tarifs. Le changement climatique et son impact sur les primes d’assurance sont évidemment au cœur des discussions.

Pour la France, cette année devrait être la pire période sur le front des événements climatiques depuis les tempêtes de 1999 qui avaient notamment ravagé des forêts entières. Entre janvier et juillet, le préjudice s’élève à près de 4,3 milliards d’euros, soit déjà plus que la moyenne annuelle de 3,5 milliards d’euros enregistrée depuis 2017.

Globalement, selon le réassureur Swiss Re, dont le métier est d’assurer les assureurs, les catastrophes naturelles ont généré près de 72 milliards d’euros de pertes économiques sur le seul premier semestre, dont 35 milliards pour les assureurs et réassureurs, ce qui fragilise leur rentabilité.

Depuis plusieurs années, les tarifs des réassureurs augmentent, ce qui incite les assureurs de base à répercuter cette hausse sur les clients. Certains professionnels plaident pour que la taxe qui finance le régime des catastrophes naturelles en France soit relevée de 12 à 18 %.

Concrètement, de combien augmenteront nos contrats d’assurance l’année prochaine ? Aucun chiffre précis n’a encore été avancé. D’autant que plusieurs critères d’indemnisation en cas de catastrophes naturelles pourraient être revus, comme la couverture des dommages purement esthétiques aux bâtiments en cas de sécheresse. A Monaco jusqu’au mercredi 14 septembre, les assureurs vont aussi beaucoup insister sur la prévention des risques en amont, par la législation, comme la limitation du bétonnage du sol pour lutter contre les inondations.