Chez Decathlon, les salariés réclament leur part du gâteau

« En pleine forme ! » Décathlon n’a jamais aussi bien mérité son slogan, du moins au regard de sa bonne santé financière, qui ne s’est pas démentie depuis le début de la pandémie. En 2021 (derniers résultats connus), la marque a réalisé 913 millions d’euros de bénéfices, pour le plus grand bonheur de ses actionnaires. Cette dernière aurait touché un peu plus de 400 millions d’euros de dividendes pour l’année 2022. Néanmoins, la CFDT estime que ces bons résultats ne profitent pas à tout le monde : ce samedi, premier week-end des soldes d’hiver, les salariés des 300 magasins du groupe sont être appelé à faire grève pour réclamer des augmentations de salaire.
« Lors de la dernière NAO (négociation annuelle obligatoire), nous avons demandé un impact de la hausse du salaire minimum pour tous les salariés, plus une augmentation de 3%, précise Sébastien Chauvin, délégué syndical central CFDT. La direction a dit « non », pour nous proposer une augmentation correspondant en fait à la hausse du Smic, soit 28 euros bruts par mois… Et le tout sans clause de révision, ce qui veut dire que si l’inflation augmente, il y aura une perte de pouvoir d’achat. Le syndicat réclame une politique d’augmentation des salaires correspondant aux « résultats stratosphériques » de la marque, qui appartient notamment à la famille Mulliez.
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