ce qui attend désormais le député RN concerné

Jacques Serais, édité par Romain Rouillard
modifié en
21h10, 03 novembre 2022
Ce jeudi, la séance des questions au gouvernement a été suspendue dans l’hémicycle après qu’un député RN a déclamé « qu’il revienne en Afrique », lors du discours d’un élu LFI, d’origine africaine. . Malgré les explications fournies par le principal concerné, des sanctions pourraient être prononcées à son encontre.
Quelques mots ont suffi pour déclencher un désordre monstrueux à l’Assemblée nationale. Ce jeudi, alors que le député LFI Carlos Martens Bilongo interpellait le gouvernement sur le sauvetage des migrants en mer Méditerranée, un député RN a lancé un « Qu’il retourne en Afrique » qui a provoqué l’étonnement dans l’hémicycle, la suspension de la séance de questions au gouvernement et un torrent de réactions.
Honte. Voici la #RN parti de la guerre civile et du racisme. De tels commentaires à l’Assemblée nationale française sont plus qu’insupportables. La déchéance et l’exclusion de l’insulteur doivent être prononcées ! #DirectANpic.twitter.com/hqaSVWoEvG
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 3 novembre 2022
L’élu en cause, Grégoire de Fournas, s’est alors défendu en soutenant qu’il ne s’adressait pas directement à son homologue Carlos Martens Bilongo, d’origine congolaise et angolaise, mais qu’il parlait au pluriel en ciblant les bateaux de migrants. Pas de quoi empêcher l’ouverture d’une procédure pour statuer sur cet incident. Une décision qui devra être prise par le bureau de l’Assemblée nationale, convoqué ce vendredi à 14h30 par Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’hémicycle.
Retenue sur salaire, exclusion temporaire
Ce bureau est composé du président de l’Assemblée, des six vice-présidents, des trois questeurs et des 12 secrétaires. Postes répartis proportionnellement selon les résultats des dernières élections législatives. Les membres de ce bureau devront donc statuer eux-mêmes sur les faits avant de travailler sur la suite à donner.
Pour l’heure, deux types de sanctions sont évoquées pour ce député du RN. Il pourrait d’abord subir une simple censure avec la suspension pendant un mois de la moitié de son indemnité parlementaire, soit environ 2 900 euros. Une sanction qui pourrait aussi s’accompagner d’une exclusion temporaire de l’élu qui se verrait alors interdire de se rendre et de travailler au Palais Bourbon pendant 15 jours. Dispositions incluses dans le règlement de l’Assemblée.
Seule certitude : si les élus de la Renaissance, membres de ce bureau, s’entendent vendredi avec ceux de la Nupes, une majorité se dégagera pour sanctionner Grégoire de Fournas. Le groupe de la majorité présidentielle a déjà fait savoir qu’il ne siégera pas avant une lourde sanction contre ce député.
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