
Après un mois et demi de guerre entre Israël et le Hamas, une trêve n’a jamais été aussi proche ce mardi 21 novembre. « Libération » fait le point sur ce que pourraient être les termes de l’accord.
Des négociations sont en cours pour la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza. « phase finale», a assuré ce mardi 21 novembre le ministère des Affaires étrangères du Qatar, l’un des principaux médiateurs. « Nous n’avons jamais été aussi proches d’un accord » » a-t-il ajouté, suscitant un souffle d’espoir parmi les familles de quelque 240 personnes captives depuis le 7 octobre. Selon des sources du Hamas et du Jihad islamique, l’autre groupe islamiste armé palestinien opérant à Gaza, les deux mouvements ont accepté un accord, sur lequel Israël ne fait pas de commentaire pour le moment. Après un mois et demi de combats, quelles pourraient être les contours d’un accord de trêve entre Israël et le Hamas ? Libérer Faites le point.
50 otages contre 300 prisonniers palestiniens ?
Quelles sont les hypothèses sur la table ? Deux sources proches du dossier ont indiqué mardi matin à l’AFP qu’un accord porterait sur la libération de « 50 à 100 » des otages civils en échange de la libération de 300 femmes et enfants palestiniens détenus par Israël. Le transfert s’effectuerait par étapes au rythme de «dix»Otages israéliens contre «trente» Prisonniers palestiniens par jour. Selon les dernières informations révélées en milieu de journée par une source proche des négociations, les négociations en cours porteraient à terme sur la libération de 50 otages détenus par le Hamas en échange de la libération de 300 prisonniers palestiniens en Israël. Cela a été confirmé mardi par un haut responsable israélien à la chaîne d’information Channel 12. Bien qu’il souligne qu’il reste encore des problèmes techniques à résoudre, ce haut responsable affirme qu’un accord a été trouvé pour la libération d’au moins 50 personnes : des enfants. , leurs mères et d’autres femmes. Donc pas d’hommes.
Du côté israélien, nous soulignons précisément ceci « regroupement familial » : Si un civil était libéré, son compagnon le serait également, même s’il était militaire. Une mesure que le Hamas, opposé à la libération des soldats, rejette pour l’instant. « Le Qatar et l’Egypte travaillent actuellement avec l’administration américaine pour résoudre ce problème. » selon des sources proches du dossier. ET « Dès que ce point sera résolu, la date d’une trêve humanitaire de cinq jours, éventuellement renouvelable, sera annoncée. » Cet accord constituerait la plus grande libération d’otages et le premier échange de prisonniers depuis le début de la guerre le 7 octobre. Le Hamas a capturé environ 240 otages lors de son avancée en Israël, qui a fait 1 200 morts selon les autorités israéliennes, en grande majorité des civils.
Une trêve de cinq jours et l’entrée des camions d’aide humanitaire ?
La trêve mentionnée dans le projet d’accord pourrait durer cinq jours et prévoit « un cessez-le-feu complet et la fin des survols des avions israéliens au-dessus de la bande de Gaza, sauf au-dessus du nord du territoire, où les avions pourront survoler 18 heures par jour », toujours selon des sources proches du dossier. Cette partie nord représente un tiers de la bande de Gaza et, selon l’ONU, environ 800 000 personnes y vivent encore.
Le Hamas exigerait également que l’accord couvre les drones survolant Gaza. Selon le site d’information Walla, le chef du Hamas souhaite que les vols soient suspendus sur tout le territoire, tandis qu’Ynet affirme que le Hamas cherche à limiter les vols à six heures par jour uniquement dans le nord de la bande de Gaza. Selon la chaîne d’information américaine CNN, une source proche du dossier a déclaré qu’Israël avait accepté de s’abstenir de faire voler des drones de collecte de renseignements dans la bande de Gaza six heures par jour pendant le cessez-le-feu. Ces drones servent notamment à surveiller la libération des otages. Selon le média israélien Ynet, il s’agirait d’un souhait du Hamas, qu’Israël avait jusqu’ici rejeté.
L’accord comprendrait également l’entrée dans la bande de Gaza, y compris le nord, de 100 à 300 camions transportant de la nourriture et de l’aide médicale, ainsi que du carburant, ont ajouté ces sources.
Lundi après-midi, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, a rencontré les dirigeants du Qatar ainsi qu’Ismaïl Haniyeh, basé dans l’émirat du Golfe, pour « faire progresser les questions humanitaires liées au conflit armé en Israël et à Gaza ». Bien que le CICR ait assuré qu’il ne participerait pas à ces pourparlers, il a insisté sur le fait que son « Les équipes peuvent rendre visite aux otages pour s’assurer de leur bien-être et leur administrer des médicaments, et pour que les otages puissent communiquer avec leurs familles. »selon un communiqué de presse.
La première de l’annonce au Qatar ?
Ce mardi 21 novembre matin, interviewé sur la chaîne Al-Jazeera, Izzat el Reshiq, porte-parole du Hamas, a donné des précisions sur la portée et le calendrier d’un éventuel accord de trêve entre le mouvement palestinien et les autorités israéliennes. « L’accord attendu affectera les femmes et les enfants israéliens actuellement retenus en otages en échange des femmes et des enfants palestiniens actuellement dans les prisons de l’occupant » L’Israélien, a souligné Izzat el Reshiq, avant d’ajouter que les détails de cette trêve seront annoncés par le Qatar. « dans les prochaines heures ». Le porte-parole a également accusé le gouvernement de Netanyahu d’avoir modifié les termes de l’accord en poursuivant mardi ses opérations militaires à Gaza. « Ils veulent briser notre résistance, cela n’arrivera pas »il a prévenu.
Actualisation à 15h02 avec des détails sur les survols de drones de Gaza.
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