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Nouvelles locales

Canada : plus d’orages que jamais


Les résidents de l’est de l’Ontario se remettent encore après qu’un orage produisant une tornade a laissé un chemin de destruction de plus de 55 kilomètres de long et jusqu’à 1 400 mètres de large en juillet.

De tels orages, et les dégâts qu’ils laissent derrière eux, peuvent avoir des impacts profonds et étendus sur la société et l’économie, et ils ne font qu’augmenter.

Au Canada, la nouvelle norme annuelle pour les pertes catastrophiques assurées a atteint 2 milliards de dollars – une augmentation significative par rapport aux 422 millions de dollars par an entre 1983 et 2008 – et une part importante de cette somme provient des conditions météorologiques extrêmes liées aux orages.

Nous, au Northern Tornadoes Project et à la ramification récemment lancée – The Northern Hail Project -, on nous demande souvent si ces phénomènes météorologiques violents et extrêmes sont en augmentation, et si cela a quelque chose à voir avec le changement climatique d’origine humaine ? La réponse simple est : c’est compliqué.

La différence entre sévère et extrême

De violents orages se produisent chaque année au Canada, entraînant avec eux de la grosse grêle, des vents descendants destructeurs, des précipitations intenses et des tornades. Les événements météorologiques extrêmes sont plus rares et encore plus préoccupants, avec leur taille, leur intensité ou même la période de l’année bien au-delà de ce qui est généralement attendu sur la base des observations passées.

Les conditions météorologiques extrêmes comprennent des tornades causant des dommages classés EF3-EF5 et une importante grêle de plus de cinq centimètres de diamètre. Des conditions météorologiques extrêmes peuvent également survenir lorsqu’une grosse grêle accompagne des vents descendants – augmentant l’énergie d’impact des grêlons – ou lorsqu’un système d’orage de longue durée entraîne un derecho, qui est un groupe de rafales descendantes (et parfois de tornades intégrées) entraînant des dommages intenses sur des centaines de kilomètres.

En septembre 2018, par exemple, une épidémie de tornade dans la région de la capitale nationale a causé des dommages catastrophiques entraînant plus de 300 millions de dollars en pertes assurées. C’est également la dernière de l’année qu’une épidémie de tornade avec jusqu’à EF3 a été enregistrée au Canada.

En juin 2020, Calgary a connu la première tempête de grêle d’un milliard de dollars au Canada et la quatrième catastrophe naturelle la plus coûteuse jamais enregistrée, avec des pertes assurées de 1,3 milliard de dollars. Le derecho de mai 2022 qui a principalement touché le sud de l’Ontario a coûté la vie à 12 personnes, les premières estimations des pertes assurées s’élevant à près de 900 millions de dollars. Et c’est juste au cours des quatre dernières années.

Comment détecter ces tendances ?

De tels événements et leurs impacts ne peuvent pas être évalués et documentés de manière adéquate à l’aide de plates-formes d’observation météorologique opérationnelles standard telles que les radars et les stations météorologiques de surface.

Les pistes de tornade et les bandes de grêle sont intrinsèquement étroites et passent souvent entre les stations. Le radar peut capturer une partie de la météorologie clé, mais pas les impacts au sol.

Des relevés complets des tempêtes par des experts en météorologie et en ingénierie sont nécessaires pour évaluer et documenter pleinement la météorologie et ses impacts physiques grâce à ce que nous appelons une « approche basée sur les événements ». En fait, nous avons récemment ajouté une composante de sciences sociales à ces enquêtes afin de mieux saisir les impacts sur les personnes et les communautés. La base de données vivante qui résulte de ces enquêtes sur les tempêtes peut toujours être mise à jour à mesure que de nouvelles informations sont découvertes.

Cette approche a permis au Northern Tornadoes Project de découvrir l’une des plus importantes épidémies de tornades enregistrées dans l’histoire du Canada – 23 tornades sur deux jours au Québec – et d’augmenter le nombre de tornades documentées au Canada chaque année. Cela a également permis au nouveau projet Northern Hail de récupérer et de documenter le plus gros grêlon du Canada le 1er août 2022.

Plus la longueur et la qualité d’une base de données nationale sur ces événements sont grandes, plus il est probable que des tendances de tempêtes violentes et extrêmes seront détectées.

Quelques progrès ont été réalisés

Les données sur les tornades pour le sud de l’Ontario sont d’une longueur et d’une qualité suffisantes pour nous permettre de commencer à rechercher des tendances. Une étude de 2022 a révélé que le nombre annuel de tornades enregistrées depuis 1875 a considérablement augmenté. Mais cela est principalement dû à une augmentation des tornades faibles – celles qui n’auraient peut-être pas été signalées dans le passé mais qui n’échappent plus à l’attention de la population en expansion avec des caméras grand public prêtes et un accès aux médias sociaux pour le partage.

La même étude a révélé, cependant, que les tornades classées F / EF2 + dans le sud de l’Ontario se sont produites progressivement plus tard dans l’année depuis 1875, culminant maintenant à la fin de l’été plutôt qu’au début de l’été.

Pendant ce temps, aux États-Unis, des études ont montré que les tornades peuvent se produire dans de plus grands groupes et commencer à se déplacer vers l’est – loin des Grandes Plaines et dans des zones plus peuplées.

Dans tous les cas, des liens clairs avec le changement climatique d’origine humaine n’ont pas encore été établis. On ne sait pas non plus si les tempêtes extrêmes changent de manière différente des tempêtes violentes. Mais il est encore tôt et la recherche dans ce domaine se développe rapidement.

Pendant que les tendances des tempêtes sont étudiées, préparez-vous à des impacts accrus

Les Canadiens enregistrent et partagent plus que jamais des images et des expériences de tempêtes violentes et extrêmes, augmentant ainsi la documentation de ces événements. À mesure que la population continue de croître et de s’étendre, les dommages et les pertes causés par les orages continueront d’augmenter.

En même temps, nous en apprenons davantage sur l’évolution des modèles de tempêtes et les liens possibles avec le changement climatique. Il est nécessaire de continuer à augmenter la longueur et la qualité de notre base de données nationale sur les tempêtes violentes et extrêmes pour mieux comprendre ces changements.

En attendant, il devient de plus en plus important de développer des stratégies d’adaptation pour assurer la résilience et atténuer l’impact des inévitables tempêtes destructrices. Il est urgent d’améliorer les codes du bâtiment et d’autres politiques pour promouvoir des bâtiments et des collectivités plus résilients afin de mieux protéger la vie et les biens des Canadiens.

CC BY-ND 4.0

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