Biden sur la grève de l’UAW : « Je comprends la frustration des travailleurs »

La décision du syndicat United Auto Workers de faire grève tôt vendredi dans trois usines des trois grands constructeurs automobiles – Ford, General Motors et Stellantis – oblige le président à marcher sur une corde raide politique délicate. En tant que « président le plus pro-syndical » autoproclamé de l’histoire, la grève complique non seulement ses références syndicales, mais pourrait également menacer la mise en œuvre de son programme industriel vert et de son plan économique plus large alors qu’il se dirige vers une année électorale difficile.
Biden a annoncé qu’il déployait deux membres de son équipe, la secrétaire au Travail par intérim Julie Su et le conseiller économique principal Gene Sperling, à Détroit pour « offrir leur plein soutien » dans les négociations contractuelles. Le président a exhorté les deux parties à revenir à la table des négociations pour « forger un accord gagnant-gagnant ».
Pour l’instant, la grève est d’ampleur limitée, épargnant au pays des conséquences économiques majeures immédiates. Mais le débrayage ajoute une pression croissante sur le président pour qu’il travaille avec les deux parties pour parvenir à un accord avant que 150 000 syndiqués dans plusieurs autres États ne prennent des mesures similaires.
Le rôle du président dans les négociations est délicat : si les travailleurs voient la participation de Biden comme autre chose qu’un soutien à leur position, il pourrait perdre le soutien du syndicat en 2024 – un soutien pour lequel son principal adversaire, l’ancien président Donald Trump, se bat.
Politico En2Fr