Biarritz et Pays Basque, terre d’inspiration des chorégraphes du festival Le Temps d’Aimer la danse

Pour sa 33ème édition, le festival Le Temps d’Aimer la danse fait la part belle aux chorégraphes et danseurs du Pays Basque à travers deux artistes, Ziomara Hormaetxe et Mizel Théret.
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« Dites 33, et aimez danser davantage, cela suscite la joie et triomphe sur tout ! » C’est le slogan lancé par Thierry Malandain, le directeur artistique de Festival de danse Le Temps d’Aimer à Biarritz. Le chorégraphe, qui est également directeur du Centre Chorégraphique National de la ville depuis 1998, maintient plus que jamais la vocation de cet événement créé en 1990, le seul en Europe donner une large place aux ballets et aux grands ensembles.

Présenté en ouverture du festival, Ahotsak (les voix en basque) évoque l’épisode dramatique de bombardement du village basque de Guernikasitué entre Saint-Sébastien et Bilbao en Espagnedétruire le 26 avril 1937 par des aviateurs envoyés par Hitler pour soutenir le général Franco. Indigène Gernikale chorégraphe Ziomara Hormaetxe est allé à la rencontre des derniers témoins du bombardement dont elle a enregistré les voix qui ponctuent la musique de Miguel Marin Pavón. Cette pièce, à la fois sensible et très physique, est un hommage à ses propres grands-parents et le Pays Basque.
Une danse comme rituel quotidien
Autre forme d’hommage à la culture basque, celui du chorégraphe et danseur français Mizel Théret. Dans le cadre du festival de Biarritz, elle propose chaque jour à 18h, un rituel chorégraphié dans le quartier Péricot. Cette parenthèse dans les allées et venues du quotidien des habitants est disponible sur Komunikazio Inkounikazioun pièce emblématique de Mikel Laboa. Ce chanteur et compositeur décédé en 2008 est un artiste majeur de la scène musicale basque, une sorte de référence respectée de tous.
Pour ce moment de danse sans contrainte où les gestes semblent affinés au maximum, Mizel Théret fait un pas de côté. Chercheur en danse fondamentale, il avait déjà tissé des liens entre les danses basques et contemporaines. Une hybridation qu’il a ensuite abandonnée pour plonger dans la recherche formelle du geste. Mais à Biarritz et avec Laboa, Mizel Théret propose un travail sur la mémoire, en lien avec le territoire, cette terre basque, où il dit «dessine toute l’essence de ta danse« .
Grb2