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Nouvelles sportives

Autres faits – « Le coup m’a fait mal, mais cent fois moins que l’insulte », raconte Yannick Larguet, victime de Bastien Chalureau


Quelques jours après le procès en appel contre Bastien Chalureau pour des faits de violences « commises pour des raisons de race ou d’appartenance ethnique », l’une des deux victimes du rugbyman, Yannick Larguet, a pris la parole. Dans les colonnes de L’Équipe ce mardi, il donne sa version des faits et regrette les différents propos tenus par son agresseur.

Le 31 janvier 2020, la vie de Yannick Larguet se lie à celle de Bastien Chalureau. Ancien joueur de rugby, l’homme de 43 ans est un des deux victimes de l’attentat de Bastien Chalureau à Toulouse. S’ensuit un procès en novembre 2020, au cours duquel l’international français a été condamné à six mois de prison avec sursis pour des faits de violences « commises en raison de la race ou de l’appartenance ethnique ». Après avoir déposé un recours, l’actuel Montpelliérain s’est à nouveau expliqué sur cet après-midi du 14 novembre, trois ans après les faits. Réfutant le caractère raciste de l’attaque, Chalureau s’est exprimé en admettant avoir « toujours eu un problème avec la violence ». Une semaine après cette prise de parole, Yannick Larguet a décidé de prendre la parole à son tour pour donner sa version des événements.

Chalureau s’exprimait trois jours après son procès en appel, affirmant qu’il avait « toujours eu un problème de violence », mais affirmait que les victimes « mentaient » sur les propos racistes du Montpelliérain.

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– RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) 17 novembre 2023

Dans les colonnes de l’équipeLe Franco-Gabonais s’est longuement exprimé, affirmant d’abord sa volonté de continuer à se battre pour obtenir gain de cause. « A quoi ça sert pour moi de tout inventer ? A quoi ça sert ? »il a insisté. « Mon fils jouait au Stade Toulouse au moment des faits, le club l’a accueilli, il ne voulait plus aller à l’entraînement, il était traumatisé et avait peur de croiser cette personne sur le terrain. « Papa, est-ce qu’il va me frapper ? » » Présent au procès en appel le 14 novembre, Larguet s’est dit en colère après avoir entendu la défense de son agresseur. « Je suis déçu par sa version, sa façon de présenter les choses, les mots qu’il a utilisés, sa façon de banaliser certains points. Entre les lignes, ça veut dire que c’était une bagarre nocturne, entre rugbymen ivres. Ce n’est pas la vérité. . Quand ils vous frappent par derrière en entrant dans un parking, ils vous traitent d’idiot, ce n’est pas une bagarre. C’est la lâcheté la plus extrême. Dans une bagarre, il y a deux personnes face à face qui veulent se battre. La sémantique est importante. Ceci est un combat motivé.

« À 40 ans, qu’on te traite d’idiot »

Violento, qui a avoué avoir « halluciné » en voyant son agresseur porter le maillot bleu pendant la Coupe du Monde, souligne que l’affaire va au-delà de la simple agression :  » Bon sang, à 40 ans, qu’on me traite de con… Je pensais à ma mère, à mon père, à ce que j’entendais quand j’étais plus jeune, à Bourg-en-Bresse, quand je jouais avec mon frère, ça mon père était au bord du terrain et quand il traversait le terrain pour marquer, on entendait : « Attrape-le, le noir. » Dès l’âge de 6 ans, j’ai vu mon père frapper le banc de touche pour défendre ses enfants du racisme.  » Aujourd’hui, je suis adulte. Mais « les bougnoules, les boucaques », j’ai trop entendu ces mots. Je ne le lâcherai pas. Le coup m’a fait mal, mais il m’a fait cent fois moins mal que l’insulte. Mais le insulte… Je venais de perdre ma mère, ma mère noire… Je me suis dit : « Tu ne peux pas laisser ça arriver », en pensant aussi à l’avenir de mes enfants.

Ce mardi, Bastien Chalureau, deuxième ligne du MHR et du XV de France, a comparu devant la cour d’appel de Toulouse. Le procureur général a requis huit mois de prison avec sursis pour violences racistes à l’encontre du joueur.

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– RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) 14 novembre 2023

S’il veut aller au bout c’est aussi parce que Yannick Larguet ne voit pas Chalureau comme quelqu’un de sincère. Il déplore par exemple le fait que le deuxième ligne ne se soit jamais excusé pour ce qu’il a fait cette nuit-là. « Il m’a appelé le lendemain. Mais à aucun moment il ne s’est excusé. Il voulait savoir comment on pouvait arranger les choses, régler le problème sans que cela se sache. (…) Je ne veux pas de la fin de sa carrière. J’insiste sur un point : je crois profondément à la seconde chance. Il a reconnu ses problèmes de violence et d’alcool, il a travaillé avec un psychologue pour évoluer. Mais, pour le moment, je ne lui donne pas cette seconde chance, car il n’a pas reconnu le motif raciste. »




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Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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