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Lorsqu’il a repris Twitter, Elon Musk a licencié tous les employés brésiliens chargés de modérer les contenus et la désinformation, ce qui a pu jouer un rôle dimanche.

Dimanche, des partisans brésiliens de l’ancien président Jair Bolsonaro ont pris d’assaut le palais présidentiel, le siège du Congrès du pays et divers autres bâtiments fédéraux. Depuis la défaite de Bolsonaro face à l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva en octobre, les factions de droite au Brésil se sont inspirées de Donald Trump et ont affirmé sans la moindre preuve qu’il y avait eu fraude électorale. Ces allégations ont proliféré sur les réseaux sociaux comme Twitter, dont le rachat par Elon Musk n’a pas aidé, bien au contraire.

Une fois l’acquisition terminée, Musk a licencié une grande partie du personnel national et international de Twitter, y compris, comme l’a rapporté le Poste de Washington, la majorité des employés brésiliens de l’entreprise. Selon Poste, tous les employés chargés de modérer le contenu pour prévenir l’incitation à la violence et la désinformation ont été licenciés début novembre, ne laissant derrière eux qu’une poignée de commerciaux. La prise de contrôle de Musk a également coïncidé avec une explosion de l’engagement des comptes brésiliens de droite sur la plateforme.

Bolsonaro est depuis longtemps fan de Musk. En mai de l’année dernière, il est apparu aux côtés de Musk pour vanter un partenariat entre le gouvernement brésilien et Starlink, qualifiant la prise de contrôle potentielle de Twitter par le fondateur de Tesla de  » souffle d’espoir  » de  » légende de la liberté « . Tout au long de sa présidence, Bolsonaro avait soulevé le spectre de la fraude électorale, s’appuyant en grande partie sur des affirmations non fondées selon lesquelles les machines à voter pouvaient être truquées ou trafiquées, et que les agents électoraux étaient capables de manipuler les décomptes des voix à volonté. Sa défaite en octobre a déclenché un pic d’histoires de fraude électorale et d’appels à un coup d’État contre Lula sur Twitter et d’autres médias sociaux, selon une analyse du DFRLab.

12/ La prise de contrôle de Musk a été une aubaine pour Twitter de droite en #Brésil. #Bolsonaro a qualifié l’acquisition de « souffle d’espoir ».

Cet après-midi, la plateforme est saturée de contenus pro-insurrectionnels.

Par @charlottepeet11https://t.co/toCkXBf2S3 pic.twitter.com/goiB0S95jO

– John Scott-Railton (@jsrailton) 8 janvier 2023

Musk semblait particulièrement intéressé par le fonctionnement des stratégies de modération de contenu de Twitter au Brésil après avoir repris la plateforme. Twitter a été contraint en 2020 par le juge de la Cour suprême brésilienne Alexandre de Moraes de bloquer 16 comptes liés à Bolsonaro qui avaient été accusés de diffuser de fausses informations. En 2021, Bolsonaro a tenté d’interdire aux médias sociaux de supprimer les comptes qui enfreignaient les règles de la plateforme, y compris les fausses déclarations sur les élections.

Malgré la relation unique de Twitter avec le système juridique brésilien, Musk a tenté à plusieurs reprises d’attribuer la responsabilité des décisions de modération de contenu au Brésil exclusivement à l’entreprise et a personnellement assumé le rôle de modérateur depuis sa prise de fonction. Selon Poste de New York, L’intérêt de Musk pour le Brésil est allé jusqu’à superviser personnellement les décisions de modération du contenu quelques jours après les élections, alors que les allégations de fraude électorale faisaient boule de neige en ligne.

En novembre, Musk a répondu à une affirmation du commentateur de droite Paulo Figueiredo Filho, petit-fils de l’ancien président militaire brésilien João Figueiredo, selon laquelle la société  » imposé une censure idéologique draconienne aux utilisateurs brésiliens, promettant d’enquêter. Début décembre, Musk a déclaré avoir vu des tweets  » inquiétant concernant les élections au Brésil, disant à ses partisans qu’il était  » possible que le personnel de Twitter ait donné la préférence aux candidats de gauche « . Dans un autre tweet de décembre, Musk a répondu à une plainte de répression d’un média brésilien de droite en déclarant que  » Twitter peut avoir des personnes dans l’équipe du Brésil qui ont un fort parti pris politique », alors qu’il avait licencié cette équipe en novembre.

Depuis qu’il a repris la plateforme, Musk a travaillé avec des personnalités des médias américains d’extrême droite pour modérer le contenu de marque, en particulier en ce qui concerne la désinformation électorale, comme une forme de manipulation et de censure électorales. à part entière. Musk a également rétabli les comptes de conspirateurs de premier plan, dont Trump aux États-Unis, et plusieurs comptes brésiliens de premier plan précédemment interdits pour désinformation.

Les personnalités impliquées dans le 6 janvier applaudissent actuellement ce qui se passe au Brésil pic.twitter.com/oRRplmHKxg

– Ben Jacobs (@Bencjacobs) 8 janvier 2023

Bolsonaro s’est enfui en Floride le lendemain de l’élection, où il est probablement à l’abri des conséquences des actions de ses partisans. Plusieurs politiciens américains, dont les représentants Joaquin Castro, Alexandria Ocasio-Cortez et Ilhan Omar, ont appelé à l’extradition ou au renvoi de Bolsonaro au Brésil.

Les autorités brésiliennes ont arrêté plus de 1 000 manifestants à la suite des émeutes. Des images des destructions, du vandalisme et des violences perpétrées par les émeutiers ont circulé en ligne. Dans une récente déclaration, Elon Musk a exprimé son espoir que « le peuple brésilien est capable de résoudre pacifiquement les problèmes « .

Nikki McCann Ramírez

Traduit par l’éditeur