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Au Libéria, le match perdu de George Weah


Le président libérien George Weah à Abidjan, en Côte d'Ivoire, en avril 2018.

 » Garde la tête haute. Ne pleure pas », exhorte George Weah, le visage hagard et du haut de sa chaire, à ses fidèles encore abasourdis dans l’église de Forky Klon. Malgré le choc de la veille, le pasteur-président-Ballon d’Or n’a pas dérogé à sa messe dominicale, dimanche 19 novembre. Quelques heures plus tôt, il avait reconnu sa défaite face à Joseph Boakai au second tour de l’élection présidentielle au Liberia.  » Certains demandent : mais pourquoi l’avez-vous appelé ? Je ne l’ai pas fait pour moi mais pour la paix. », dit-il sous les applaudissements.

Mais la prédication pacifiste prend soudain une tournure vengeresse. À son rival, qui avait promis de contrôler la gestion de l’argent public dans le cadre de son mandat, le président sortant a déclaré : « Lancer une chasse aux sorcières contre mes fonctionnaires et moi-même risque de faire dérailler la paix pour laquelle nous avons travaillé. » Puis il rappelle, un peu menaçant, que lorsqu’il a succédé à Ellen Johnson Sirleaf, dont Joseph Boakai a été vice-président de 2006 à 2018, « Au nom de la paix, nous n’attaquons pas les anciens dirigeants. Boakai doit maintenir la paix. « .

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Sans aucun doute, le moment des comptes attendra. Pour le moment, les Libériens profitent du fair-play du président défait. Vendredi après-midi, avant l’annonce des résultats définitifs par la commission électorale, George Weah a appelé Joseph Boakai pour le féliciter. Puis, dans un discours diffusé quelques minutes plus tard à la radio nationale, il a demandé à ses partisans de  » rentrer à la maison « . Cette sortie gracieuse a été saine pour le Libéria, tandis que les cadres de son parti l’ont encouragé à s’accrocher au pouvoir et ont amélioré son image profondément endommagée. La célébration a cependant été entachée par un incident encore inexplicable : lundi après-midi, une voiture a percuté des partisans du président élu, faisant au moins trois morts.

« En mode pilote automatique »

En le mettant à l’écart après un seul mandat – le premier dans l’histoire du pays – les Libériens ont exprimé leur immense déception, à la hauteur des espoirs trop élevés placés dans ce président ultra-populaire dans tous les sens du terme. En 2017, déjà face à Joseph Boakai, ils ont élu avec plus de 61 % des voix celui qui avait tout réussi malgré sa modeste origine.

Puis il porte en lui la vengeance de « autochtones »les peuples autochtones exclus du pouvoir par l’élite libérienne américaine depuis la création du Libéria au milieu du XIXe siècle.mon siècle. Né en 1966 à Santa Clara, l’une des innombrables municipalités de Monrovia construites sur des marécages, George Weah a démontré dès son plus jeune âge un talent pour le football.

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Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
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