Jacques Serais, édité par Gauthier Delomez
A dix jours du second tour, le président-candidat Emmanuel Macron se rend jeudi au Havre, dans la ville de son ex-Premier ministre Édouard Philippe, pour investir le thème de l’écologie en visitant notamment une usine de production d’éoliennes en mer. Une manière d’envoyer un signal aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot.
Emmanuel Macron aux côtés d’Édouard Philippe ce jeudi. Le président-candidat se rend au Havre, ville administrée par son ancien Premier ministre, pour visiter notamment une usine de production d’éoliennes en mer à dix jours du second tour de l’élection présidentielle. Son programme prévoit de doter la France de 50 parcs éoliens offshore d’ici 2050. Ce voyage sur le thème de l’écologie est donc pour lui une manière de poursuivre sa stratégie de séduction des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot dans cet entre-deux-tours.
Emmanuel Macron entend aussi défendre son bilan et convaincre les électeurs de gauche qu’il est bien plus vert que son adversaire, Marine Le Pen. Il fait le pari que ses propositions pour l’environnement peuvent pousser une partie des Mélenchonistes à se mobiliser, alors que le candidat insoumis est arrivé en tête au Havre lors du premier tour, avec 30 % des voix contre 27,53 % pour le président. sortant.
Prendre en compte le vote Mélenchon et Jadot
Son équipe de campagne affine déjà le discours. « Emmanuel Macron, c’est 50 milliards d’euros d’investissements dans la transition écologique chaque année », insiste-t-on à son QG, où Marine Le Pen est carrément qualifiée de « climato-sceptique ».
Cela suffira-t-il à convaincre la frange d’électeurs qui vilipendent régulièrement dans la rue l’inaction climatique du président sortant ? « Il faut pouvoir accuser réception du signal envoyé par le vote Mélenchon et Jadot », lance un proche du candidat. Emmanuel Macron promet d’enrichir son programme en matière écologique. Après avoir lâché la réforme des retraites, peut-être fera-t-il un nouveau pas à gauche.
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