Alimentation. Beewraps, thermos, bouteilles en verre… les outils pour faire moins d’emballages

Carafes et flacons en verre…
Rien de nouveau sous le soleil, mais la carafe ou la bouteille en verre c’est le BA-ba du contenant réutilisable. Pour l’eau, les jus de fruits et/ou de légumes maison…
Vous pouvez miser sur l’élément de recyclage ultra-économique, ou la bonne vieille bouteille avec un bouchon mécanique (à partir de 3 €). On peut même se lancer dans des objets plus sophistiqués.
La technologie avance et on trouve ainsi des carafes filtrantes en verre, à la place du plastique, pour une cinquantaine d’euros environ. Même une bouteille avec un bouchon malin pour éliminer les bactéries et favoriser votre hydratation… Comptez une bonne centaine d’euros tout de même.
…Et les bocaux
Avant d’acheter des bocaux, assurez-vous que son étanchéité est bonne pour assurer une conservation optimale des aliments. Pixabay
Autre grand classique : le bocal en verre. Avec fermeture mécanique ou torsadée ; avec un couvercle en liège, en verre, en inox ou en bambou ; de toute taille et capacité… c’est l’objet idéal pour le stockage de produits secs. Le truc en plus ? C’est un très bel objet de décoration.
Là encore, vous pouvez faire de la récupération (attention à ne pas lésiner sur la stérilisation avant réutilisation) ou l’acheter, ce qui reste une opération abordable (premier prix en dessous de 1€).
Il faudra cependant veiller à une bonne qualité hermétique pour une conservation optimale des aliments.
Attention aux composants !
Pour la garantie d’un contenant réutilisable « sain », misez sur des matériaux « naturels » comme le bois, la fibre de bois, le coton, le lin… c’est généralement le plus sûr.
Cependant, il est indispensable de bien regarder sa composition. Cela peut justifier, ou non, son prix de vente et donc vous guider dans vos choix.
L’inox et le verre sont les deux matériaux considérés comme les plus neutres, donc sûrs. Le pyrex, un type de verre plus résistant aux variations de température et aux chocs, entre également dans cette catégorie.
Pour le plastique, assurez-vous qu’il n’y a pas de BPA (ou de bisphénol A). Un plastifiant inscrit sur la liste des produits chimiques nocifs pour l’homme et l’environnement de l’Union européenne depuis 2018.
Vous pouvez également opter pour des contenants réutilisables en rPET ou en PET recyclé, car ils sont issus du recyclage de bouteilles plastiques usagées.
Les « beewraps » ou tissus enduits de cire

Un chiffon en coton imbibé de cire d’abeille ? Voici le beewrap qui est en vigueur pour remplacer le film alimentaire et le papier d’aluminium. Pixabay
Chaque année, en France, nous utilisons 1,2 milliard de mètres de film alimentaire… près de trente fois la circonférence de la Terre !
Pour envelopper un sandwich, un fromage, recouvrir un bol de restes, protéger un fruit, conserver du pain… vous pouvez essayer le beewrap. Un tissu de coton imbibé de cire d’abeille qui devient malléable sous l’effet de la chaleur des mains.
Ses adeptes ne taisent pas d’éloges : imperméable, résistante, respirante, elle permet une conservation optimale des aliments. Les vertus antibactériennes de la cire y seraient pour beaucoup. Une fois utilisé (après un an ou quelques centaines d’utilisations, tout dépend du produit), il est biodégradable et compostable.
100 milliards
Selon Zero Waste France, chaque année, en France, près de 100 milliards d’unités d’emballages plastiques jetables sont consommées.
Certes, il demande un peu d’entretien (lavez-le à l’eau froide savonneuse, éloignez-le des sources de chaleur, séchez-le tenu par une pince à linge à l’air libre…), mais rien d’insurmontable
Comptez de 15 à 25 € pour un lot de trois bewraps. Assurez-vous que le coton et la cire proviennent de la filière biologique pour éviter toute trace de pesticides.
Si vous êtes bricoleur, vous pouvez fabriquer vous-même vos emballages réutilisables.
Vous verrez, le Web regorge de tutoriels.

En route vers une cuisine zéro déchet ?
Cuisiner zéro déchet ? Cela commence par le bon sens.
1- Avant de faire ses courses, on fait le point sur ce qu’on a, on établit une liste et des menus.
2- En magasin, on privilégie les produits vendus avec le moins d’emballages, de préférence des emballages recyclables ou recyclés ou des emballages fabriqués à partir de matières naturelles. Plutôt que de petits paquets individuels, nous prenons la taille au dessus. Vous pouvez opter pour le vrac : vous achetez la bonne quantité et, vu le prix au kilo, vous pouvez souvent être gagnant. Nous privilégions également l’achat à la coupe.
3- Nous passons aux contenants réutilisables pour transporter vos courses (cabas, cabas à roulettes, panier, sacs en tissu, pochon coton, cire d’abeille, boites ou bocaux en verre…) et pour ranger vos courses.
4- Évitez les bouteilles en plastique. On opte pour une carafe filtrante, une machine à gazer l’eau et/ou une centrifugeuse pour les jus maison.
Sacs de rangement en silicone
De différentes tailles et contenances, équipés d’une fermeture éclair, d’une barre de fermeture ou d’un zip, les sacs de rangement en silicone sont une très bonne alternative aux sacs jetables.
Etanches, faciles à nettoyer, elles s’utilisent aussi bien pour les produits solides que liquides et conviennent au congélateur et au micro-ondes.
Comptez de vingt à quarante euros, pour un lot de quatre sacs.
Portez une attention particulière à la qualité et à la composition du produit avant de l’acheter.
Les pochettes en tissu
Pour emballer des fruits, des légumes, des céréales, des légumineuses au supermarché ou chez le primeur, le goûter des plus jeunes, du pain, de la charcuterie… Les sacs et pochettes en tissu sont une excellente alternative au jetable.
Certains sont équipés de cordons, très pratiques pour éviter que les produits ne se répandent dans le sac. Ils sont réutilisables et lavables encore et encore : le nec plus ultra en matière de réutilisation.
Autre avantage, si vous savez coudre, même au niveau débutant, ils sont très faciles à réaliser.
A l’achat, comptez 4 à 6 € pour un lot de 5 sacs à fruits et légumes en coton.
Tasses isothermes…

Avec le verre, l’acier inoxydable est considéré comme l’un des matériaux les plus sains pour contenir les aliments. Pixabay
Il n’y a pas si longtemps, les gens vous regardaient avec des yeux écarquillés comme des soucoupes lorsque vous présentiez votre mug isotherme pour qu’on vous verse votre café.
Depuis le 1er janvier 2021, avec la loi Agec, ce geste a commencé à se banaliser. Même la machine à café de bureau classique offre désormais une option sans tasse.
Mieux, la profusion de produits à l’esthétique super sympa l’a élevé au rang d’accessoire chic et durable.
Avec ou sans anse, en inox, en bambou et inox, avec fermeture anti-éclaboussures, avec bec verseur, avec paille ; avec des motifs japonais, des fleurs tropicales, de l’or ; conteneur aux lignes épurées… le choix ne manque pas.
Comptez de 15 à 20 €, en moyenne.
Et les courges
Encore une fois rien de nouveau. Mais revenir à une bouteille d’eau réutilisable à l’infini est tout de même bien plus économique et écologique qu’une bouteille plastique jetable.
Comme pour les mugs et autres thermos, les créateurs ont tout mis en œuvre pour les rendre ultra attractifs.
Du plus sobre, en rPET, au plus fun, en inox décoré, comptez de 3 à 25€.

Et pour les professionnels
Votée en 2020, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) vise notamment à sortir du plastique jetable. C’est grâce à elle que, depuis janvier 2021, vous pouvez demander à être servi dans votre propre contenant pour les boissons et plats à emporter.
C’est aussi avec elle que, depuis le 1er janvier, les restaurants de restauration rapide sont tenus de proposer de la vaisselle réutilisable pour le service en salle de plus de 20 couverts.
Pas banal. Selon Zero Waste France, le leader McDonald’s produit à lui seul 115 tonnes de déchets par jour, soit 42 000 tonnes par an. Alors que les professionnels tentent de respecter cette mesure, la question de la livraison de repas à domicile se pose.
S’il s’agit d’une livraison régulière (au moins 4 fois par semaine), l’utilisation de vaisselle réutilisable est recommandée. Ceux qui sont occasionnels ne sont actuellement pas concernés par la mesure. Mais déjà, des pistes sont explorées pour le moment venu.
Objectif impossible ? Certains tests prometteurs prouvent que non.
Comme la start-up Dispatch Goods. Elle s’est lancée dans l’aventure à San Francisco, en s’associant avec des entreprises et des restaurants locaux. Les employés précisent s’ils souhaitent que leur repas soit emballé dans des emballages réutilisables. Ils restituent les plats en les déposant dans des points de collecte aménagés dans les bureaux. Dispatch Goods récupère la vaisselle, la lave et la ramène aux restaurants.
Et cela a fonctionné. Maintenant, ici, il se lance à l’assaut du grand public.
Boîtes à lunch de type bento

Pixabay
C’est une box qui nous vient du Japon. Une lunch-box à compartiments qui permet d’emporter partout un repas sain et complet.
À l’origine en bois ou en bambou, la boîte à bento a évolué avec l’invention de nouveaux matériaux, comme l’aluminium ou le plastique.
Aujourd’hui, on les retrouve en inox, en plastique sans bisphénol A ou en fibre de bois, des matériaux bien meilleurs pour la santé. Souvent, ils sont agrémentés d’un bandeau élastique et de joints en silicone pour assurer une fermeture optimale.
Comptez de vingt à trente euros.
Boîtes à lunch en pyrex
Beaucoup moins chères, les boîtes repas en Pyrex restent un classique. Avantages par rapport au verre classique : sa solidité et sa résistance aux hautes températures.
Attention toutefois à bien vérifier la composition de ses couvercles, lorsqu’ils sont en plastique.
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