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accusé de crimes de guerre, que risque-t-il ?


La Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine ce vendredi 17 mars 2023, l’accusant de crimes de guerre. Mais que risque vraiment le président russe ?

(Mis à jour le 17 mars à 16h59) Plus d’un an après le début de la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine fait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par la Cour pénale internationale. Le tribunal conclut que le président de la Russie « serait responsable du crime de guerre de déportation illégale de personnes et de transfert illégal de personnes des zones occupées de l’Ukraine vers la Russie ». Les crimes auraient été commis sur le territoire ukrainien occupé au moins à partir du 24 février 2022. . » La CPI indique dans un communiqué qu' »il existe des motifs raisonnables de croire que M. Poutine est personnellement responsable des crimes susmentionnés ». Mais que risque vraiment le maître du Kremlin ?

Un coup pour rien ?

Comme l’explique l’avocat canadien David Vachon-Roseberry, la Cour pénale internationale n’a pas de force policière. « La CPI doit compter sur les États pour arrêter et remettre les accusés. En vertu de l’obligation des États de coopérer avec la CPI, il leur incombe donc d' »exécuter le mandat d’arrêt », explique-t-il dans un article. Cependant, cela est lié à la Statut de Rome, dont 123 pays sont membres. La Russie a signé le traité mais ne l’a jamais ratifié. La collaboration des autorités du pays sera sollicitée mais rien ne les oblige à répondre aux demandes de la CPI. Cette dernière ne peut intervenir directement en Russie pour défier Vladimir Poutine. « La souveraineté pénale des États est le droit souverain des États. Les violations de ce droit sont rarement et difficilement négociables et se limitent malheureusement, à ce jour, au seul bon vouloir des États », ajoute l’avocat.

La Cour pénale internationale elle-même reconnaît que « beaucoup de difficultés » dans son action. « En particulier, il y a le fait que dans le cadre du système de justice pénale internationale mis en place par le Statut de Rome, la Cour ne dispose pas de son propre mécanisme d’exécution et qu’il n’est pas rare que les États ne répondent pas aux demandes d’exécution d’arrestation mandats. » Elle ajoute que « les opérations d’arrestation font l’objet de demandes d’arrestation et de remise qui sont adressées aux Etats sur le territoire desquels les suspects peuvent se trouver ». Concrètement, si Vladimir Poutine se rendait en France, il pourrait être arrêté. En effet, la France fait partie du Statut de Rome et, à ce titre, « a l’obligation de coopérer pleinement avec la CPI et de prévoir dans la législation nationale des procédures permettant l’exécution de toutes les demandes de coopération adressées par la Cour ». En revanche, si Vladimir Poutine se rend dans un pays non membre du Statut de Rome, rien n’oblige son hôte à l’arrêter et à le remettre à la CPI.

GrP1

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