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Nouvelles locales

300 millions de dollars en négociation avec la Banque mondiale

EXCLUSIF. La Banque mondiale et le gouvernement sont en discussions très avancées pour un financement de 300 millions de dollars appuyant le méga-projet de réforme du système national de santé, dont le coût total est estimé à 1,8 milliard de dollars, soit près de 19 milliards de DH. L’appui de l’institution de Bretton Woods porte particulièrement sur le renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles de gouvernance du système de santé, l’amélioration de la disponibilité et de la compétence des ressources humaines en santé ainsi que la refonte de l’offre de santé.

Banque mondiale envisage de soutenir le nouveau réforme de la santé. Un financement de 300 millions de dollars doit être accordé à gouvernement pour accompagner l’accélération de ce projet lancé en application du Hautes instructions royales appelant à une réforme radicale du système national de santé dans le cadre de la généralisation de la protection sociale. Selon nos informations, les discussions entre l’institution de Bretton Woods et l’exécutif sont à un stade très avancé. Le conseil d’administration du Banque mondiale doit approuver ces 300 millions de dollars d’ici juin 2023, pour contribuer en partie au financement de ce méga-projet dont le coût total est estimé à 1,8 milliard de dollars, soit près de 19 milliards de DH.

Selon le document de prêt, dont le journal « Le Matin » possède une copie, le soutien du Banque mondiale se concentrera sur les trois premiers des quatre piliers du programme gouvernemental défini dans le loi-cadre relative au système national de santé ce qui introduit des changements radicaux dans la gouvernance du secteur à tous les niveaux.

Réforme de la santé : Trois piliers au menu des discussions avec la Banque mondiale

Le premier concerne le renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles de gouvernance du système de santé. Il s’agit de repenser les mécanismes de régulation de l’action des acteurs, de consolider la gouvernance hospitalière et de mettre en place une planification territoriale de l’offre de santé. Cela concerne notamment la révision des missions, des fonctions et de l’organisation de l’administration centrale. Pour rappel, ce pilier comprend la création du Haute Autorité de Santéde la’Agence du Médicament et des Produits de Santé et un Agence du sang et produits sanguins. Cependant, le financement du Banque mondiale soutiendra notamment la création de groupements territoriaux de santé : un groupe dans chaque région. Ceux-ci seront principalement chargés d’élaborer et de mettre en œuvre le programme national-régional et de renforcer les mécanismes de coopération entre les secteurs public et privé. Ils permettront d’adapter l’offre aux spécificités de la région.

Le deuxième pilier concerne l’amélioration de la disponibilité et des compétences des ressources humaines en santé. Dans le cadre de ce volet de valorisation des RH, le loi cadre 22/06 prévoit notamment des incitations financières et une réforme du système de formation dans le but de réduire la pénurie de ressources humaines en santé, de réduire les disparités territoriales et d’améliorer la qualité des soins et des services. Ce pilier prévoit également l’ouverture aux compétences médicales étrangères et l’incitation des cadres médicaux marocains résidant à l’étranger à revenir exercer dans leur pays.

Quant au troisième pilier, objet de la coopération gouvernement-Banque mondialeson objectif est de repenser l’offre de santé en vue de répondre aux attentes des Marocains en matière de facilitation de l’accès aux services médicaux, d’amélioration de leur qualité et de répartition équitable des services hospitaliers sur l’ensemble du territoire national.

A ce niveau, deux leviers seront actionnés. La première prévoit l’instauration de l’obligation de respecter les circuit de soins. Par exemple, les patients ne peuvent solliciter des services au niveau hospitalier que s’ils s’adressent d’abord au niveau de soins primaires, soit par l’intermédiaire d’un médecin traitant dans les centres de santé publics, soit d’un médecin généraliste privé. Pour ce faire, la réforme prévoit également un système de médecine familiale et met l’accent sur les activités de prévention. Il comprend également une mise à jour des cartes sanitaires nationales et régionales afin d’éclairer les futurs investissements visant à réduire la disparité territoriale des établissements de santé. Le deuxième levier prévoit la réhabilitation et la mise à niveau des centres de santé primaires publics et hôpitaux publics pour améliorer leur qualité structurelle.

Selon Banque mondialeLE gouvernement du Maroc reconnaît la faiblesse du capital humain comme une contrainte majeure à la croissance économique, et nouveau modèle de développement (NMD) cherche à accélérer les progrès. L’indice du capital humain du Maroc en 2020 était de 0,50, ce qui indique qu’un enfant né aujourd’hui ne serait que 50 % aussi productif que s’il avait accès à des services complets d’éducation et de santé. Ce chiffre est inférieur à la moyenne régionale Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA)mais supérieur à la moyenne des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.

Lire aussi : Réforme du système national de santé : ce que prévoit le projet de loi d’orientation n°06-22

lematin

Photo de Gérard Truchon

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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