1 600 salariés de la cristallerie Arc France placés en chômage partiel

Baptiste Morin, édité par Laura Laplaud
Face à la hausse des prix de l’énergie, les entreprises sont contraintes de ralentir leur production, sous peine de perdre en rentabilité, et mettent une partie de leurs salariés au chômage partiel. C’est le cas de la cristallerie d’Arc France, dans le Pas-de-Calais, qui a mis 1.600 salariés au chômage partiel à partir de ce jeudi.
La Première ministre Élisabeth Borne rassure une nouvelle fois ce jeudi matin qu’il n’y aura pas de restriction d’essence pour les particuliers cet hiver. Les seules baisses possibles concerneraient les entreprises très consommatrices d’énergie. Justement, ce type d’entreprise souffre particulièrement de la hausse massive des prix de l’énergie. Certains sont même contraints de ralentir leur production ou risquent de perdre en rentabilité.
C’est le cas de la prestigieuse cristallerie d’Arc France, située dans le Pas-de-Calais. Certains salariés sont aujourd’hui au chômage partiel.
Une facture multipliée par quatre
1 600 salariés, sur les 4 600 que compte la cristallerie, resteront chez eux deux jours par semaine à partir de ce jeudi, et au moins jusqu’à la fin de cette année. En cause : la multiplication par quatre de la facture de gaz en un an.
La cristallerie a payé 19 millions d’euros en 2021. Elle paiera 75 millions d’euros cette année et elle pourrait bien payer plus de 260 millions d’euros en 2023, rien que pour le gaz. Car pour produire ses verres, la cristallerie utilise des fours, des fours qui chauffent à plus de 1 300 degrés. Fours alimentés au gaz et impossibles à éteindre du jour au lendemain.
Dans l’urgence, l’entreprise choisit donc de mettre une partie de ses salariés au chômage partiel. Elle n’est pas la seule. Duralex va également placer l’ensemble de ses salariés au chômage partiel.
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